Equiper les toits des écoles, collèges et lycées de panneaux solaires, voilà une piste explorée par Greenpeace pour booster la transition énergétique française, particulièrement à la peine. La France vient d’atteindre laborieusement, avec quatre ans de retard, l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables, ce qui la place au 15e rang des 27 pays de l’Union européenne.
Si tous les toits des écoles françaises étaient équipés de panneaux photovoltaïques, ils pourraient produire jusqu’à 14 TWh d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation de 2,8 millions de foyers ou encore la production de deux bons gros réacteurs nucléaires. Le Grand Lyon, avec ses 59 communes et plus de 600 établissements scolaires publics, dispose d’un gisement solaire considérable. Les toitures souvent planes et dégagées des écoles représentent un terrain idéal pour accueillir des installations photovoltaïques.
« C’est une énergie locale, propre et disponible, qui pourrait alimenter des bâtiments publics et réduire les factures d’électricité des collectivités », soutient Greenpeace. Une énergie aussi largement plébiscitée par les Français : 89 % des Français sont favorables à la pose de panneaux solaires sur les bâtiments existants, et 77 % soutiennent leur installation sur les établissements publics, selon un sondage IPSOS pour le Réseau Action Climat. Un moyen de montrer aux jeunes générations que la transition énergétique n’est pas qu’un concept, mais une réalité tangible sur leurs lieux de vie.
Pour aider les élus, mais aussi les parents, Greenpeace et Data For Good ont lancé le site etablissement-solaire.fr. L’outil interactif recense le potentiel de 52 766 établissements publics en France, dont plusieurs milliers dans la région. A l’approche des élections municipales de 2026, il permet de vérifier le potentiel solaire de son école et d’interpeller directement la mairie pour encourager l’installation de panneaux.
Quatre établissements lyonnais se classent parmi les 500 plus prometteurs en France. En tête : le lycée La Martinière Monplaisir qui offre une toiture exploitable de 11 519 m² et permettrait de produire plus de 3 gigawatt/heure d’électricité par an, de quoi alimenter 616 foyers. Il est suivi par le lycée La Martinière Duchère (2,3 GWh), le lycée Edouard Branly (2,3 GWh) et la Cité scolaire internationale (2,2 GWh).







