200 personnes devant la préfecture

Le 115 ne veut plus être « complices par notre silence »

Un cri d’alarme lancé mercredi après-midi devant la Préfecture. Les professionnels de l’urgence sociale protestaient contre la remise à la rue de 500 personnes hébergées dans les centres d’accueil d’urgence. Le temps presse car la fermeture des centres est prévue à la fin du mois de mars. Pour palier le manque de structures, les organisations réclamaient la création de deux centres d’hébergement permanents.

Les professionnels de l’urgence sociale ainsi que nombre de familles hébergées dans les centres se sont rassemblées devant la préfecture. La manifestation, à l’appel d’une vingtaine de collectifs, associations et syndicats a eu lieu dans plusieurs autres villes de France, comme Paris, Lille, Bordeaux et Toulouse. A Lyon, environ 200 personnes réclamaient une refonte du système de la prise en charge saisonnière. « La loi prévoit que l’hébergement d’urgence doit avoir lieu toute l’année », ont souligné les organisateurs. « Or, à la fin du mois de mars, dans plusieurs grandes ville françaises, les centres vont fermer leurs portes. A Lyon, plus de 500 personnes faisant appel quotidiennement au 115 n’auront alors d’autres solutions que de dormir dehors. Nous ne voulons plus de cette logique qui consiste à recueillir les gens en hiver pour ensuite les remettre à la rue. »

Une délégation s’est rendu à la préfecture où elle a été reçue la chef du cabinet du préfet Jean-François Carenco. En attendant la réponse du préfet, les organisateurs appellent à un prochain rassemblement le 12 mars à 13h30 place Bellecour. Il concernera plus spécifiquement la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions locatives.

Toutes les photos du rassemblement sont sur www.facebook.com/lyoninfo.

Publié le : jeudi 3 mars 2011, par Eve Renaudin