Cécile Duflot à Villeurbanne

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Militante avant tout. A peine sortie de la R5 qui l’a conduite à Villeurbanne, Cécile Duflot prend une pile de tracts et commence à les distribuer avenue Henri Barbusse. Loin de Lyon Part-Dieu et ses mises en scènes, elle assume totalement sa caution « vue à la télé », et se prête de bon cœur au jeu de la promotion. Avant de se rendre dans un café pour une pause bien méritée avec ses « copains de Villeurbanne ».

Dans le sillage de leur première secrétaire, les candidats écologistes des trois cantons de Villeurbanne, Béatrice Vessiller, Vincent Morland et Jean-Claude Ray se tiennent à disposition pour répondre aux questions, même quand celles-ci sont quelque peu hors-sujet. Ainsi, un jeune homme demande, moqueur, pourquoi leur parti se nomme les Verts et pas les Bleus alors qu’il y a plus d’océans que de verdure sur Terre. « Tu as déjà entendu parler de la chlorophylle ? », lui réplique Vincent Morland.

Plus loin, Cécile Duflot n’hésite pas à se poser, les bras en croix, devant la nuée de photographes qui l’accompagnent pour protéger une passante, visiblement gênée par la médiatisation de la rencontre. Puis, elle répond par un sourire à un groupe qui lui lance, un brin provocateur : « on votera FN de toute façon, inch’allah ». « Je souhaite qu’ils transforment leur ras-de-bol en sentiment positif », déclarera-t-elle plus tard à propos de ceux qui serait tentés de succomber aux sirènes de l’extrême-droite.

Elle trahit tout de même une pointe d’agacement lorsqu’une militante socialiste lui fait remarquer que la veille, Martine Aubry avait demandé le désistement des écologistes en cas de second tour face au PS. Sujet sensible à Villeurbanne, où Béatrice Vessiller s’était maintenue en juin dernier, lors d’une cantonale partielle, contre le socialiste Richard Llung, ne manquant la victoire que de 11 voix. La remarque a failli lui gâcher son après-midi. « Les socialistes ne veulent pas non plus que je boive mon jus d’abricot », a-t-elle maugréé en fin de visite au bar Couleur Café, alors que l’attente de sa boisson se faisait longue.

Publié le : vendredi 11 mars 2011, par Eve Renaudin