Troisième tour des cantonales

Réelection sans surprise mais pas sans saveur

Une réélection sans surprise, mais avec un semblant de suspense. Il aura tout de même fallu trois tours pour réinstaller Michel Mercier dans son fauteuil de président du conseil général du Rhône. La majorité départementale disposait pourtant des 28 sièges nécessaires pour atteindre la majorité absolue.

Durant les deux premiers tours, la présidence a échappé à Michel Mercier d’une seule voix. Un vote qui s’obstinait à rester blanc. Tout est cependant rentré dans l’ordre au troisième tour, « l’abstenu a rejoint son camp naturel », traduira la nouvellement élue Raymonde Poncet (EELV).

Sans surprise donc, le candidat de la gauche Thierry Philip prend la parole pour adresser ses félicitations aux élus. Il ne peut cependant s’empêcher, à l’instar de la doyenne Jacqueline Vottero, d’exprimer des regrets. Mécontent que la droite n’ait pas donné de consigne de votes lors des cantonales, il rappelle à Michel Mercier que les élections sont entachées du fameux « ni ni » (ni gauche, ni Front national).

L’autre objet de déception exprimé de manière unanime par l’opposition, c’est l’absence de femmes du côté de la droite. En effet, si l’assemblée compte désormais douze femmes (contre dix pour la précédente assemblée), seulement deux siègent pour la majorité départementale. « C’est dommage que les femmes soient si peu nombreuses, mais en même temps, la majorité a placé 100% de ses élues à la vice-présidence », ironise Raymonde Poncet.

La nouvelle élue écologiste, dont c’est le tout premier mandat, gardera un souvenir ému de son entrée dans l’hémicycle : « c’est très impressionnant de se retrouver ainsi sous les ors de la République. Mais cela fait aussi prendre conscience de ses responsabilités vis à vis de ses électeurs. » Une responsabilité double puisque Raymonde Poncet doit aussi assumer la présidence du nouveau groupe Europe Écologie au conseil général.

Publié le : vendredi 1er avril 2011, par Eve Renaudin