Football / Nice - Lyon : 2-2

Lyon se fait surprendre à Nice

Dominateurs mais attentistes en seconde période, les Lyonnais ont pris un sacré coup sur la tête à Nice. Alors qu’ils menaient 2-0 à la 89ème minute de jeu, les hommes de Claude Puel se sont bêtement fait rejoindre, en trois minutes. De quoi laisser de gros regrets à l’entame du sprint final.

On croyait la leçon retenue, après la douloureuse égalisation rennaise à Gerland en toute fin de match lors de la dernière rencontre (1-1). Mais non contents de perdre deux points dans la course au titre face aux Bretons, l’OL a tenu à en perdre deux nouveaux sur la Côte d’Azur. Le match avait pourtant parfaitement commencé. Avec l’absence de Bastos (en convalescence au Brésil), de Delgado (en reprise) et de Gourcuff (sur le banc), l’OL en 4-4-2 présentait un visage attrayant. Les dix premières minutes, relativement fermées, ne décourageaient pas des Gones ambitieux, et c’est un ancien Lyonnais qui allait donner un coup de pouce aux septuples champions de France.

François Clerc, motivé à l’idée d’affronter ses anciens coéquipiers (il l’avait déjà montré cette saison, à l’occasion d’un match de coupe de France où il avait inscrit le seul but de la rencontre), taclait Gomis et offrait un coup-franc à Kim Källström. Le Suédois, très affûté, ne se faisait pas prier pour inscrire d’une magnifique frappe son troisième but de la saison (1-0, 21’). Un but venu récompenser la grande régularité du milieu de terrain lyonnais. Peu après, François Clerc, encore lui, manquait de peu l’égalisation sur une tête trop décroisée (26’). Le match gagnait alors en intensité physique.

L’OL fait le break, sans forcer

Juste avant la mi-temps, sur une récupération en milieu de terrain de Maxime Gonalons, Lisandro Lopez ajustait David Ospina d’un enroulé du droit (2-0, 44’). L’OL doublait la mise sur sa deuxième véritable occasion, une réussite optimale et une maîtrise globale du match qui laissait penser, à la mi-temps, que les Lyonnais se dirigeaient tranquillement vers une victoire au Stade du Ray.

La seconde mi-temps reprenait sous les encouragements des 8856 spectateurs de Nice. Les hommes d’Eric Roy, remotivés, retrouvaient le terrain avec de meilleures intentions. Illustration dès la 49ème minute, lorsque Luboja provoquait Pape Diakhaté dans la surface de réparation. Le défenseur sénégalais commettait l’irréparable et Monsieur Bré sifflait un penalty pour les locaux qu’Hugo Lloris, impérial, parvenait à détourner. Le gardien international se montrait une nouvelle fois décisif sur une tête de Civelli à la suite d’un corner (58’). Il était précieux dans cette seconde mi-temps, dominée par des Niçois entreprenants.

Le retour d’Ederson à Nice

Claude Puel donnait à l’heure de jeu un peu de souffle à son équipe. Petit évènement, il faisait entrer Ederson à la place de Gomis (le Brésilien n’avait plus foulé une pelouse depuis le mois d’août) et remplaçait Pjanic par Gourcuff. A noter que l’entrée en jeu du fils Gourcuff était sifflée par les spectateurs niçois. Revanchards, il lâchait une frappe qui frôlait le poteau d’Ospina (73’). Quelques minutes plus tard, c’est Källström qui trouvait l’extrémité du poteau droit du gardien azuréen, sur un nouveau coup franc (80’). Lisandro sortait à son tour, mécontent et remplacé par Grenier.

Fin de match sous très haute tension

La fin de match allait être catastrophique. A la 90ème minute, Traoré partait sur un contre en face à face avec Diakhaté. Le défenseur lyonnais répétait la même erreur et provoquait un nouveau penalty pour Nice. Cette fois, Mouloungui le transformait sans difficultés (2-1, 90’). Ce but promettait des dernières minutes de folie, et à force de ne pas jouer, ce qui devait arriver arriva côté lyonnais : Civelli égalisa du coude à la toute fin de match (2-2, 93’). Monsieur Bré ne voyant pas la faute, il accordait le but à l’équipe d’Eric Roy et sifflait sur l’engagement la fin du match. Les Lyonnais, impardonnables, rentraient tête basse aux vestiaires.

On assistait à une colère surréaliste d’Hugo Lloris, d’apparence si calme, qui se révélait en véritable leader et en véritable gardien frustré qu’il pouvait être. Dans les couloirs du Stade, Jean-Michel Aulas, un peu trop proche des arbitres au goût de l’adjoint d’Eric Roy, s’expliquait de façon tendue avec ce même adjoint. Les supporters lyonnais, enfin, sortaient la traditionnelle banderole Puel Démission.

Outre les deux points envolés dans les trois dernières minutes du match, l’OL a sans doute perdu beaucoup plus, à Nice.

Publié le : mardi 5 avril 2011, par Mikhaël Defoly