Michel Havard tire un bilan à mi-mandat

« La vie des Lyonnais n’est pas la préoccupation du maire »

« Omissions, mensonges, promesses non tenues », Michel Havard a choisi de cogner fort, en dressant le bilan à mi-mandat de la politique municipale. Un mi-mandat « décevant, sans aucun dynamisme », selon lui. L’UMP et ses partenaires ont présenté un fascicule de 24 pages, qui devra être distribué à 10 000 exemplaires. Petite enfance, personnes âgées, handicapés, transports, tout y passe. Sans oublier, bien évidemment, quelques épines dans le pied du maire, comme la rue Grolée ou les cantines scolaires. L’opposition municipale a également avancé quelques projets, développement du métro en tête, tout en restant très vague sur leur financement.

« On nous a souvent reproché d’être trop gentils », reconnaît Michel Havard, chef de file UMP au conseil municipal. Il compte l’être moins, tout en avançant uniquement des « critiques fondées ». C’est ainsi que, point par point, le chef du groupe Ensemble pour Lyon reprend les promesses du candidat Collomb et les compare aux réalisations. « La vie de tous les jours n’est pas dans les préoccupations du maire », commente-t-il, glissant que « quand il vend son bouquin à Paris, Toulouse, Montpellier, il n’est pas à Lyon. »

Épinglant des « décisions prises de façon autoritaire », il reproche au maire de s’être mué en « adjoint aux grands projets », oubliant le reste. « La culture, le sport, les cantines ne l’intéressent pas », persiffle le candidat. Car candidat, il compte bien l’être en 2014, malgré d’autres velléités dans son propre camp, Emmanuel Hamelin et Nora Berra en tête. « La différence est ici », dit-il en désignant la dizaine de conseillers municipaux et d’arrondissement qui l’entourent lors du point presse. « Sur 34 conseillers du groupe Ensemble pour Lyon, 33 me soutiennent ». Tous sauf Emmanuel Hamelin, selon son comptage.

D’ici 2014, « on fera des propositions », promet Michel Havard. Au premier rang desquels, c’est un peu son dada, l’extension du réseau métro à Lyon. Il critique les choix de Raymond Barre et de Gérard Collomb d’avoir privilégié le tram à la Doua et la Confluence, au lieu du métro. « Une erreur historique », s’écrie le député. Qu’il ne compte pas refaire, prévoyant d’étendre de la ligne D jusqu’au quartier de l’Industrie et de créer une liaison directe entre la Part-Dieu et la Presqu’île jusqu’à Saint-Paul. Comment les financer ? « Une question d’arbitrage », répond le candidat. Sans préciser quelles dépenses il compte supprimer.

Publié le : vendredi 22 avril 2011, par Michael Augustin