Il sera voté jeudi prochain

Le « pass contraception-prévention » sur les rails

Dès la rentrée prochaine, la carte M’Ra, destinée aux lycéens et apprentis rhônalpins entre 16 et 25 ans, s’enrichit d’une offre de santé. Elle permettra la consultation, gratuite et anonyme, d’un médecin et l’obtention pour les filles d’un moyen de contraception. « Notre objectif est de faire reculer le nombre d’avortements et les infections transmissibles sexuellement » (IST), explique Alain Chabrolle, vice-président à la santé.

7,3 % des jeunes Rhônalpines entre 15 et 25 ans ont déjà eu recours à une IVG. 13,5 % des jeunes déclarent avoir eu un premier rapport non protégé. « C’est un vrai sujet d’inquiétude », s’écrie le président régional Jean-Jack Queyranne, qui compte prendre le taureau par les cornes. Jeudi prochain, le Conseil régional votera la mise en place d’un Pass contraception - prévention. Celui-ci permettra aux filles de consulter deux fois par an un gynécologue et de faire pratiquer une analyse de sang. Elles disposent également d’un crédit de 90 euros pour acheter le moyen de contraception de leur choix (pilule, patch, anneau...). Les garçons pourront consulter un généraliste et faire une prise de sang, notamment pour dépister une IST.

Tout est entièrement gratuit et anonyme. Pour en bénéficier, il suffit de présenter sa carte M’Ra. Le coût de cette mesure pour la Région est évaluée à entre 2 et 3 millions d’euros par an, plus 4 à 500 000 euros pour la mise en place du dispositif. Celui-ci cible avant tout les jeunes dans les petites villes « où tout le monde se connaît », ainsi que dans des zones rurales, dépourvues de centre de planning familial, explique Alain Chabrolle. Mais pas que. « Les garçons n’ont pas le réflexe d’aller dans un centre de planification », complète Sarah Boukaala, conseillère déléguée à la jeunesse.

Publié le : jeudi 19 mai 2011, par Michael Augustin