Tourisme social

Des vacances pour tous : la Région s’engage

Le tourisme social, c’est donner la possibilité aux plus démunis et aux handicapés de partir en vacances. Grâce aux structures d’hébergement collectif : centres de vacances, villages vacances ou auberges de jeunesse, ils ont l’occasion de faire du ski en février ou bronzette sur la plage en été, à des prix abordables. Rhône-Alpes renforce ses dispositifs pour protéger cette activité menacée de disparition.

En 2006, le gouvernement a mis fin aux politiques nationales de soutien au tourisme social, signant ainsi le déclin d’un secteur également ébranlé par la crise économique. S’y ajoute la hausse des prix immobiliers qui incite de plus en plus de propriétaires à vendre à bon prix. Résultat : entre 2004 et 2009, 108 centres ont fermé dans la région et 28% des jeunes Rhônalpins ne partent pas en vacances. « C’est une exclusion, une injustice et une double-peine », s’insurge Claude Comet, conseillère régionale déléguée au tourisme et à la montagne.

Redynamiser ce secteur s’inscrit donc au cœur des préoccupations de la Région, qui veut promouvoir « un tourisme pour tous et un tourisme des quatre saisons », explique l’élue. Aussi car cette activité est à l’origine de retombées économiques non-négligeables : en 2006, le tourisme social a rapporté 2,3 milliards d’euros à l’économie locale, selon le Conseil économique et social.

Pour développer le secteur qui compte aujourd’hui quelque 800 structures d’hébergement en Rhône-Alpes, la Région prévoit de créer un fonds de garantie pour faciliter l’accès au crédit pour les structures du tourisme social et financer des projets novateurs. Dans le but de « donner une nouvelle impulsion », pas de financer l’intégralité des projets, précise toutefois Claude Comet. Des campagnes de communication sont également prévues pour faire connaître le secteur aux Rhônalpins et aux élus territoriaux.

Le Conseil régional en débattra lors de la prochaine Assemblée plénière le vendredi 1er juillet.

Publié le : mercredi 29 juin 2011, par Mélanie Rauscher