Violences familiales
Si les chiffres de violences domestiques sont en hausse depuis 2006, cela ne signifie pas une augmentation des actes commis. La progression des statistiques est « liée à une meilleure révélation des faits. Ils sont de moins en moins tabous », commente Jean-Pilippe Guérin, le patron des gendarmes dans le Rhône. Ceci n’empêche que la gendarmerie a décidé de prendre le problème à bras le corps, en expérimentant la mise en place d’une brigade spécialisée. Créée mi-août, elle fonctionnera jusqu’à fin février prochain.
Composée de quatre fonctionnaires, elle ne s’attaquera pas uniquement aux violences entre époux, mais également à celles faites aux enfants, voire aux aînés. Chargés d’une mission répressive, les gendarmes auront surtout pour mission de protéger les victimes. « 90% ne viendraient pas à la brigade pour porter plainte », affirme Jean-Pilippe Guérin. Appelé sur les lieux, « on l’enlève l’auteur des agressions ». Tout en assurant qu’il ne peut pas revenir à la maison, une fois sa garde à vue expirée. « Nous devons garantir aux victimes qu’il n’y a pas de répression derrière ». Pour cela, des travailleurs sociaux sont associés au dispositif.
Publié le : vendredi 4 septembre 2009, par