Un nouveau programme expérimental

Une aide aux vacances pour les plus défavorisés

550 personnes à faibles revenus pourront bénéficier cet été d‘une aide au départ en vacances. Une semaine en pension complète, animations et transport inclus, à faible coût, voire quasiment gratuite. Un dispositif expérimental lancé à l’initiative de l’Union Nationale des Associations de Tourisme (Unat) en partenariat avec 37 villages et centres de vacances de Rhône Alpes.

Chaque année presque la moitié des Français ne partent pas en vacances. En 2010, 47 % des familles sont restées à la maison, la plupart, faute d’argent, selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Face à ce phénomène, l’Unat met en place une aide au départ en vacances dans les 8 départements de la région. Chaque bénéficiaire a droit à une semaine en pension complète, animations et transport compris. Le dispositif est réservé aux Rhônalpins dont le quotient familial est inférieur à 1000 euros. Un plafond plus élevé donc que les 750 euros qui donnent droit aux bons vacances de la Caf.

L’aide concerne les familles, couples, adultes isolés et jeunes de moins de 18 ans, mais « les familles monoparentales ou isolées seront favorisées », explique Frédéric Prelle, Président de l’Unat Rhône-Alpes. « Notre dispositif ne vient pas en concurrence avec d’autres aides, c’est un complément », ajoute le président. En fonction des revenus, entre 65% et 95% du prix de séjour sont pris en charge.

Le montage financier du programme est complexe. « Il fallait convaincre les hébergeurs de baisser leurs prix et de renoncer à une partie de leur rentabilité », se souvient Frédéric Prelle. Au total, 312 000 euros de subventions seront versées entre mars 2010 et mars 2012. L’État participe avec 80 000 euros en 2011, la poursuite de son soutien est en revanche incertain.

Porte d’entrée : les centres sociaux

31 structures sociales de la région sont impliquées dans l’opération : 26 centres sociaux, ainsi que 2 fédérations départementales des restos cœur et 3 délégations départementales du Secours catholique. Leur rôle est de repérer les bénéficiaires potentiels du dispositif, vérifier leur éligibilité et de monter le dossier. « On sent un vrai besoin de leur part. 15 familles de notre association partiront cette été », se réjouit Soundes Boujday, responsable des vacances aux Restos du Cœur de Villeurbanne.

Un premier test a déjà été réalisé pendant les vacances de Pâques. Deux familles et deux groupes de femmes seules sont partis dans la Drôme et en Haute Savoie. « Les vacances, c’est s’accorder un vrai temps de répit. Cette opération souligne aussi le droit à l’égalité », note Yves Macquet, de l’Union régionale des Centres sociaux Rhône-Alpes.

Publié le : lundi 11 juillet 2011, par Angela Murgulescu