Football / OL-Ajaccio (1-1)

Première à Gerland mitigée pour Rémi Garde

L’Olympique Lyonnais a concédé le match nul hier soir à Gerland, contre l’AC Ajaccio (1-1). Les Corses, tenaces et en réussite, n’ont pas plié, bien aidés par le talent de leur gardien Ochoa... et par les montants de Gerland.

Une fois de plus, l’adage Dominer n’est pas gagner a tenu à se confirmer, samedi soir, à Gerland. Car si l’OL n’a empoché qu’un point à domicile face aux promus corses, c’est en grande partie à cause de son manque flagrant de réussite. Au total, les Gones auront eu plus d’une dizaine d’occasions de buts, toutes repoussées par le gardien international mexicain Ochoa, ou stoppées par les poteaux du goal ajaccien. Un manque de réussite déjà constaté lors des matchs amicaux de l’OL.

C’est sous un soleil de plomb que le match s’emballait dès les dix premières minutes. Lisandro Lopez, buteur à Nice la semaine dernière (3-1), et capitaine de l’équipe, se montrait en grande forme : il trouvait coup sur coup les montants de Gerland, d’abord sur une remise astucieuse de Gomis (7’) puis sur un centre inspiré de Cissokho (8’). L’Argentin, peu fataliste, tentait une nouvelle fois sa chance d’une reprise au point de penalty, mais Ochoa, transféré cet été à Ajaccio, s’illustrait dans une première parade réflexe (10’).

L’OL, qui dominait pleinement ce début de rencontre, allait perdre pied physiquement. Malgré de nouvelles occasions de Briand (21’), Cissokho (33’) et Gonalons (54’), toutes repoussées par le portier mexicain, les Gones se heurtaient bien souvent au rude bloc défensif des visiteurs. Ainsi, les Lyonnais devaient tenter leur chance de plus en plus loin, tant les Corses verouillaient l’entrée dans leur moitié de terrain. Opportunistes, les joueurs d’Ajaccio allaient mettre un coup derrière la tête des Lyonnais.

Sammaritano crucifie l’OL

Juste avant l’heure de jeu, l’ancien Auxerrois Sammaritano profitait d’un excellent travail de son coéquipier Kinkela pour reprendre du droit et tromper Lloris (0-1, 58’). Un avantage pas vraiment mérité à la vue du match, mais acquis honnêtement à force d’abnegation et de rigueur tactique ; les protégés de Rémi Garde devaient s’employer et revenir au score, comme à Nice samedi dernier.

L’OL, bien qu’un peu assomé par cette ouverture du score, ne se laissait pas abattre et repartait rapidement de l’avant. Gomis trouvait la transversale d’Ochoa sur une reprise puissante du droit (60’), et se battait bien, à la lutte avec Poulard dans la surface corse (68’). Le temps défilait à Gerland, et malgré l’appui et le soutien du public, les Gones ne parvenaient pas à trouver les filets.

Le salut allait finalement venir de Lisandro Lopez. L’Argentin, en forme, était à l’origine et à la conclusion du but ; il contrôlait le ballon et centrait en direction de Miralem Pjanic. Le Bosniaque temporisait et centrait, lui aussi, en direction de Lisandro qui trompait de la tête Ochoa dans un angle fermé (1-1, 82’). La partie était totalement relancée, et ce but allait décomplexer les Gones, qui partaient à l’assaut du but corse.

Pjanic trouve le poteau à l’ultime minute

En toute fin de match, Miralem Pjanic prenait la responsabilité de tirer un bon coup-franc. Il enveloppait le ballon, lequel flottait et venait s’écraser au pied du poteau d’Ochoa, une nouvelle fois sauvé de justesse par ses montants. Les dieux du football avaient choisi leur favori hier soir.

Ajaccio arrachait dans la douleur un point à Gerland, le premier de son histoire en terres rhodaniennes. De leur côté, les joueurs de Rémi Garde rentraient lessivés aux vestiaires, persuadés d’avoir tout fait pour l’emporter. « La frustration domine ce soir surtout pour les joueurs car ils ont fait beaucoup d’effort », commentait, deçu, Rémi Garde au sortir du match. « Nous n’avons pas pu faire la différence. Il a manqué ces occasions en début de match. On aurait pu faire moins d’efforts et faire courir le ballon. J’ai aimé le souci et le désir de mes joueurs de produire du jeu. Je trouve qu’on a eu plus d’espace à Nice. On a peut être manqué d’un peu de patience. On sait qu’on a des choses à améliorer mais le terreau est là. Quand on aura un peu plus confiance les uns en les autres, on pourra espérer encore. »

Le Rubin Kazan, mardi à Gerland (20h45)

La prochaine étape pour les Gones est pour le moins périlleuse : ce mardi, ils affrontent le Rubin Kazan à Gerland, pour le compte du tour préliminaire de la Ligue des champions. Du résultat de ce match aller (et du match retour, programmé au mercredi 24/08) dépend la participation ou non de l’OL à la plus prestigieuse des compétitions européennes ; deux rencontres capitales qu’il ne faudra pas rater. Malgré le bon match en défense centrale de la nouvelle recrue rhodanienne Bakary Koné, l’entraîneur de l’OL espère le retour de Cris d’ici mardi. « J’espère également retrouver Cris mardi prochain pour le match des barrages. Mardi on va rencontrer une équipe assez semblable, le Rubin Kazan. On va s’adapter, faire une bonne récupération pour être aptes mardi », a déclaré Rémi Garde.

Cette-fois, et qu’importe si les dieux du football seront avec ou contre l’OL : la victoire à Gerland sera impérative.

Publié le : dimanche 14 août 2011, par Mikhaël Defoly