Opération Ville-Vie-Vacances été

Les jeunes de Saint-Priest retapent la ville

Se faire de l’argent de poche tout en améliorant l’espace public, c’est le contrat que Martine David, maire de Saint-Priest proposait une nouvelle fois cet été aux jeunes de sa commune. L’opération dure depuis quinze ans et rencontre toujours un écho important avec 300 participants pour la session 2011. Neuf semaines à raison de sept chantiers par semaine, de quoi redonner un coup de neuf à la ville.

Des équipes de quatre à cinq jeunes gens, encadrés par des professionnels, s’occupent de restaurer les lieux publics de Saint-Priest. Tandis que certains repeignent les bancs d’un square, d’autre redessinent les lignes marquant les places de stationnement. Plus loin, une équipe taille les haies d’une école maternelle. « Ils travaillent très bien, ils méritent largement leur salaire, » s’exclame Antonio, l’un des chefs de chantier, fier de ses protégés. Pour leurs efforts, les participants touchent 165€ pour une semaine. De quoi mettre de côté pour le permis ou, comme Sandra, « me payer des cours de japonais ».

Âgés en moyenne de 16 à 18 ans, ces jeunes profitent aussi des chantiers pour rencontrer des camarades venus d’autres quartiers. « Nous avons fait le choix de la mixité entre quartiers, » explique la maire Martine David, « cela permet aux jeunes de Saint-Priest de lier connaissance. Souvent, ils restent en contact après l’été. »

Une expérience à étendre

Le partenariat de la commune avec ERDF permet aux jeunes de repeindre les transformateurs électriques. 120 chantiers ont ainsi été effectués en collaboration entre l’entreprise et Saint-Priest depuis huit ans. Si la ville a fait le choix de la sobriété, ce n’est pas le cas pour certaines communes avoisinantes, avec qui ERDF a également développé un partenariat. « Ailleurs, on fait venir des artistes pour réaliser des fresques sur les transformateurs », explique Didier Nadal, directeur de l’antenne Lyon métropole.

Un cas qui pourrait faire école puisque les municipalités discutent entre elles de leurs expériences. « Nous avons eu des retours de Vénissieux et Vaulx-en-Velin, qui organisent des chantiers similaires. Nous nous réunissons régulièrement pour faire le point », explique Martine David. Dans le même temps, d’autres maires se montrent très intéressés par le projet Ville-Vie-Vacances été et prévoient de l’adapter à leur commune.

Publié le : vendredi 26 août 2011, par Eve Renaudin