Football / Lyon-Marseille (2-0)

Un Olympique au sommet, l’autre au sous-sol

L’Olympique Lyonnais s’est imposé avec la manière hier soir à Gerland, face à l’Olympique de Marseille (2-0). A la faveur d’un score rapidement acquis, les Gones ont parfaitement géré leur avance et leur adversaire du soir. Malgré un premier but rhodanien entaché d’un hors-jeu non signalé.

On savait l’OM mal en point depuis le début de saison, mais peu de monde aurait pu deviner que le club de Vincent Labrune serait aussi faible, hier soir, face à l’OL. Car le mot n’est pas de trop : les Phocéens ont été très rapidement mis hors-course dans ce match, surpris sans doute par des Lyonnais volontaires et réalistes. Malgré un jour de récupération supplémentaire (Marseille a disputé son match de Coupe d’Europe mardi dernier, la veille du déplacement de Lyon à Amsterdam), les hommes de Didier Deschamps n’ont pas réussi à bousculer ceux de Rémi Garde.

Lyon fait le trou dès la première demi-heure

Après un premier quart d’heure d’observation, sans grand intérêt, l’OL allait planter la première banderille à un OM dépassé : Michel Bastos prenait Azpilicueta de vitesse côté gauche, et délivrait un centre parfait à destination de Bafétimbi Gomis. L’ancien Stéphanois reprenait du droit à bout portant et fusillait Mandanda, impuissant (1-0, 16’). Le début de match était idéal pour l’OL, qui marquait là sur sa première occasion.

Un nouveau quart d’heure passait dans un Gerland en feu, et voilà les Rhodaniens de nouveaux récompensés sur leur deuxième offensive du match : Gonalons récupérait un ballon qu’il glissait astucieusement à Michel Bastos. Le Brésilien, qui n’avait plus marqué en match officiel avec l’OL depuis mars dernier, contrôlait le ballon pour se l’amener du côté gauche de la surface de réparation et décochait un tir croisé que Mandanda ne touchait pas (2-0, 29’). Deux occasions, deux buts, une entame de match parfaite pour les Lyonnais.

Un froid réalisme à mettre en parallèle avec le manque de lucidité des Gones face à l’Ajax, mercredi dernier (0-0), match au cours duquel Bastos, Gomis et Briand ont tour à tour manqué l’immanquable face au gardien néerlandais. Les deux buteurs du soir cherchaient à nouveau le cadre, mais Mandanda boxait bien le tir puissant de Gomis (34’), tandis que la frappe de Bastos, dans un angle fermé, passait à côté (43’).

Entre temps, Marseille se frayait un petit passage dans la défense rhodanienne, mais Morel, après une remise de Loïc Rémy, ne cadrait pas sa frappe face à Lloris (36’).

L’OM plus dangereux à la reprise

Orgueilleux, et sans doute bousculés par Didier Deschamps dans les vestiaires, les Marseillais revenaient sur la pelouse avec de biens meilleures intentions. Illustration avec un centre d’Azpilicueta en direction d’Ayew, qui s’écroulait dans la surface de réparation, à deux mètres des buts, et Loïc Rémy, en embuscade, qui ne parvenait pas à pousser le ballon dans les buts vides (51’). Lloris pouvait souffler, et n’avait même pas à s’employer face aux tirs non cadrés d’Ayew (58’) et de Lucho Gonzalès (67’).

L’OL se contentait de gérer le score et le match. Pour ce faire, il laissait la balle aux Marseillais et attendait les élans offensifs phocéens qui ne venaient pas, excepté une tête cadrée de Diawara sur un corner de Valbuena, laquelle tête était repoussée sur la ligne de but par Maxime Gonalons (79’).

Pour le reste, Rémi Garde procédait à des changements anecdotiques (Fofana, Pied et Dabo prenaient la place respectivement de Källström, Briand et Grenier), et Gerland se permettait même de chambrer l’adversaire Olympien en clamant des « Olé » pleins de certitudes. La fin de match était tranquillement gérée par un groupe rhodanien en pleine acquisition d’expérience. L’OL s’imposait 2 buts à 0 face à l’OM, et gardait ses cages inviolées pour la deuxième fois consécutive de la saison.

Confirmer à Caen

Avec ce résultat probant, l’OL est donc leader du championnat (après le nul de Montpellier, samedi soir, à Brest (2-2)), et propulse les marseillais à la dernière place du classement. Une lanterne rouge qui a néanmoins les moyens et aura l’occasion, à coup sur, de sortir de la zone de relégation.

Quant aux hommes de Rémi Garde, le plus dur ne fait que commencer, avec notamment ce mercredi, un déplacement pas si simple à Caen. Non pas que les Caennais soient l’une des terreurs de la Ligue 1, mais l’OL, invaincu en championnat et fort de son nouveau statut, doit maintenant confirmer sa très belle dynamique en allant chercher quelque chose du côté de la Basse-Normandie. Dorénavant, la performance s’impose au club lyonnais comme une nécessité.

Mais pour l’heure, savourons le goût d’une victoire méritée. L’OL peut être heureux, lui qui n’avait plus connu la joie d’un leadership depuis 72 journées de championnat de France : toujours invaincue cette saison, elle est désormais l’équipe à abattre.

Publié le : lundi 19 septembre 2011, par Mikhaël Defoly