La slutwalk n’a pas fait recette à Lyon

Peu de « salopes » contre les violences faites aux femmes

La marche des salopes (Slutwalk), organisée simultanément dans six villes françaises n’a pas déplacé les foules à Lyon. A peine une vingtaine de personnes, des femmes et quelques hommes, ont défilé entre Jean-Macé et Bellecour derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Un viol n’est jamais consenti, ni provoqué, ni jamais de la faute de la victime ! »

Initiée pour revendiquer le droit des femmes de s’habiller sexy sans pour autant passer pour des filles faciles, la marche lyonnaise est toutefois restée très sage. Deux travestis grimés en bonnes sœurs et une jeune femme en corset et bas-jarretelle, voilà tout.

« J’en ai marre qu’on me dise le matin quand j’arrive au bureau : “t’es bien habillée” ou “t’es belle” », explique une maman de trois filles. « Il y a toujours une connotation sexuelle derrière ça. » Nombre de participantes affichaient des pin’s aux couleurs de l’association Ni putes ni soumises.

Le phénomène vient de Toronto où la première Slutwalk a été organisée le 3 avril dernier en réponse aux propos d’un policier, conseillant aux femmes de ne pas s’habiller en salope (slut, en anglais), pour ne pas se faire violer. Plusieurs milliers de manifestants étaient alors descendus dans les rues de la ville.

Toutes les photos de la manifestation lyonnaise sont sur www.flickr.com

Publié le : samedi 1er octobre 2011, par Michael Augustin