Ligue des Champions Féminine
Une semaine après la claque infligée à leurs adversaires roumaines, à Cluj (0-9), l’OL féminin s’est imposé tranquillement à Gerland mercredi soir, malgré une composition d’équipe surprenante. Signe que le banc de l’OL peut faire aussi bien que les titulaires en place.
Quatre jours après leur dernier match de championnat contre Saint-Étienne (7-0), l’OL féminin rechaussait les crampons mercredi soir, dans le cadre du match retour des 16èmes de finale de la Ligue des champions. Dans ce match sans suspens ni tension c’était la composition de l’équipe de Patrice Lair qui surprenait le plus, avec cinq changements par rapport au match aller en Roumanie. On notait notamment le retour aux affaires (et sur le terrain) de Corinne Franco, absente durant près d’un an à cause d’une blessure en Ligue des champions (contre l’AZ Alkmaar), et qui fêtait ce soir-là ses 28 ans. La gardienne Céline Deville faisait, elle, ses premiers pas sous le maillot rhodanien, dans une politique de turn-over assumée par l’entraineur.
Cela n’empêchait pas les Lyonnaises de prendre le dessus dès le début de match. Camille Abily ratait dès la cinquième minute de jeu un but tout fait ou presque. Sa reprise de volée, seule face aux buts, échouait dans le ciel de Lyon. Patrice Lair, déçu, se prenait la tête à deux mains, comme si ce but manqué lui avait coûté la qualification. Il allait toutefois pouvoir laisser éclater sa joie peu après le quart d’heure de jeu. Lotta Schelin trouvait le poteau de Cluj, et le ballon revenait dans les pieds de Camille Abily qui, cette fois, ne manquait pas le cadre (1-0, 16’).
Comme contre Vendenheim (10-0), Hénin-Beaumont (9-0) ou Saint-Étienne (7-0), l’OL déroulait après le premier but. Cependant, les offensives, si elles étaient toujours aussi nombreuses, manquaient de réalisme. Illustration avec Louisa Nécib, qui trouvait la transversale sur un beau coup-franc enroulé juste avant la demi-heure de jeu. L’OL féminin ne menait ainsi que par un but d’écart à la mi-temps, un score bien inférieur aux précédentes rencontres.
Dès le retour des vestiaires, Eugénie Le Sommer, auteure d’un triplé au match aller, refaisait des misères à la défense de l’Olympia Cluj et aggravait la marque sur un centre parfait d’Elodie Thomis (2-0, 50’). Comme pour symboliser une soirée un peu différente des précédentes, Wendie Renard touchait de nouveau la transversale de Cluj sur un centre dévissé (64’). En manque de pep’s, mais revigorées par l’entrée en jeu à la mi-temps d’Eugénie Le Sommer, les Lyonnaises repartaient de l’avant, déterminées à aller chercher ce troisième but. Et comme peu de chose leur résiste en ce moment, leur désir allait être exaucé.
Camille Abily, encore elle, récupérait le ballon après un corner de Louisa Nécib. Elle éliminait d’un passement de jambe sa vis-à-vis et offrait aux 7000 spectateurs de Gerland une merveille de frappe lobée en pleine lucarne (3-0, 81’). A défaut de quantité, l’OL aura surtout offert de la qualité ce soir-là dans les buts inscrits. Et c’est aussi appréciable. L’équipe lyonnaise se battait pour préserver ses cages inviolées et s’imposait sans trop en faire face à des Roumaines un peu plus tacticiennes que la semaine dernière.
Au prochain tour, les coéquipières de Sonia Bompastor croiseront la route du Sparta Prague. Une équipe méconnue qui mérite la plus grande attention. Patrice Lair semble l’avoir compris, sommant ses filles d’effectuer un décrassage rapide… à peine le coup de sifflet final donné. Gagner un match de Ligue des champions, puis faire des tours de terrain avec 90 minutes de jeu dans les jambes, c’est peut-être ça, la recette du succès.
Un succès qui en appelle d’autres. Et en premier lieu lors des deux prochains déplacements des filles en championnat : à Guinguamp ce week-end, puis à Montpellier mercredi prochain.
Publié le : mercredi 5 octobre 2011, par