Hébergement d’urgence

Plan froid : 650 places pour les sans-abris mais pas de gymnase

« Aucun gymnase ne sera réquisitionné cet hiver pour héberger des sans-abris, sauf en cas d’afflux massif et pour une durée extrêmement limitée », a annoncé Alain Marc, préfet délégué à l’égalité des chances. L’hiver dernier , [trois gymnases lyonnais avait accueilli à tour de rôle- une centaine de sans-abris>957], au grand mécontentement des familles et sportifs concernés.

Cette année, 650 places d’hébergement seront progressivement mises à disposition pour héberger les sans-abris, contre 420 l’hiver dernier. Une maison de retraite désaffectée, un ancien couvent, un bâtiment de la préfecture, des chambres d’hôtel et des préfabriqués, la préfecture a ratissé large pour trouver de quoi mettre les sans-abris au chaud cet hiver.

« Le gouvernement m’a demandé de les accueillir sans réserve et dans de bonnes conditions médicales et éducatives », souligne le préfet Jean-François Carenco, très remonté contre ceux qui critiquent le plan froid concocté par l’administration. « Ceux qui disent qu’il y a un désengagement de l’État sont des menteurs ou des mal informés », peste le préfet.

Le Samu social et le 115, gérés respectivement par les associations Alynéa et Foyer Notre-dame des sans-abris, verront également leurs effectifs renforcés. L’accueil téléphonique disposera alors de 10 agents contre 6 le reste de l’année, et deux équipages supplémentaires de maraude circuleront toutes les nuits entre 17h et 2h.

La mobilisation hivernale, qui sera déclenchée dès le mois de novembre, coûte 2 millions d’euros à l’État. « C’est cher mais il faut le faire », commente le préfet. Sera-ce suffisant ? On le saura dans un mois.

Publié le : mardi 18 octobre 2011, par Michael Augustin