Football / OL - Saint-Étienne : 2-0

Les Gones s’arrachent pour battre les Verts

Trois jours après une belle victoire en Coupe de la ligue à Geoffroy-Guichard (2-1), l’OL a remis ça, à Gerland cette fois, pour le compte de la 12ème journée de Ligue 1. Face à des Verts trop peu ambitieux, l’OL, en infériorité numérique, est parvenu à faire plier son rival historique en fin de match. Une victoire qui fait du bien au moral, avant la réception du Réal Madrid, mercredi.

Les sourires sont revenus sur les visages lyonnais, au sortir du deuxième derby de la semaine face aux Stéphanois. Car si le match fut davantage tendu et physique que celui de Coupe de la ligue, revanche oblige, il était aussi beaucoup plus important en terme de points pour l’OL, après les victoires de Paris et Montpellier, les deux équipes en tête du classement.

A l’inverse de celui joué trois jours plus tôt, le match à Gerland commençait fermé, très tendu. Les vingt-deux acteurs ne se découvraient pas et jouaient prudemment. Pas d’envolée collective offensive comme entrevue à Geoffroy-Guichard, pas de contre-attaques rapides ni d’un côté comme ni de l’autre. La rencontre était peu dévolue aux entreprenants. Malgré une dynamique et un esprit inverse, le scénario du match se révélait paradoxalement quasi-identique d’une rencontre à l’autre.

L’OL à 10 contre 11

Saint-Étienne prenait le début du match à son compte et dominait la rencontre. Contrairement à mercredi dernier, quand les Verts avaient la possession du ballon sans véritablement être dangereux, ils se montraient cette fois-ci au contraire très présents sur corners et mettaient les hommes de Rémi Garde dans de fâcheuses dispositions. Cependant, petit à petit, et au fil des minutes, la rencontre s’équilibrait, et l’OL reprenait le jeu à son compte. Avec près de 60% de possession de balle, les hommes de Jean-Michel Aulas travaillaient leurs adversaires, à l’affut de la moindre faille. Seulement, c’est du côté lyonnais que des failles commençaient à apparaître : Cissokho, blessé, devait laisser sa place au jeune Dabo à la mi-temps. Or, peu de temps après, ce même Dabo se faisait expulser pour un tacle spectaculaire sur Nicolita (52’).

Les affaires se compliquaient alors pour un OL incapable de faire la différence. Toutefois, au-delà de l’effectif, c’est le mental qui devait faire la différence dans cette rencontre. Et les Lyonnais ne manquaient pas de caractère. Solides et solidaires, malgré leur infériorité numérique, ils continuaient à provoquer la défense stéphanoise (à l’image de Lacazette, encore performant), et profitaient d’un Gourcuff en bonne forme pour alimenter l’attaque olympienne, notamment l’homme en vue actuellement chez les Rhodaniens : Jimmy Briand.

Briand, acte 3

Buteur à Lille dimanche dernier (1-3) puis à Saint-Étienne en milieu de semaine (2-1), l’ancien Rennais, très souvent décrié pour son faible rendement et son déchet technique, commence à profiter pleinement des absences de Lisandro, Bastos et de la baisse de forme de Gomis. Il apparaît en effet plus serein balle au pied, plus déterminé dans ses appels de balle et plus inspiré dans les offensives rhodaniennes. Une inspiration qu’on retrouvera par ailleurs lors de l’ouverture du score de l’OL, à dix minutes de la fin du match. Sur un corner de Gourcuff, Gomis déviait le ballon au second poteau sur Jimmy Briand qui, seul, plaçait une tête imparable pour Ruffier et donnait ainsi l’avantage à l’OL (1-0, 82’). Gerland exultait, tout comme Rémi Garde, qui rentrait dans une véritable transe au bord du terrain.

Un arrêt de génie de Lloris, un geste de classe de Gourcuff

Mais le match n’était pas terminé, et Aubameyang, déjà buteur mercredi en Coupe de la ligue, était à deux cheveux d’égaliser, sur la remise en jeu. C’était bien sûr sans compter sur Hugo Lloris et son arrêt extraordinaire, réflexe, au ras du poteau, qui détournait donc la tête du buteur stéphanois en corner. Plus rien ne pouvait arriver à l’OL ce soir-là. Au début du temps additionnel, Yoann Gourcuff faisait le pressing sur Paulo et récupérait le ballon à l’entrée de la surface des Verts. Il se présentait alors seul face à Ruffier et trompait le gardien d’une astucieuse et somptueuse panenka (2-0, 91’).

Déjà décisif à Lille, où il avait réalisé une superbe passe pour le but de Briand, l’ancien Bordelais laissait éclater sa joie. Lyon, réduit à dix, l’emportait au forceps face à son meilleur ennemi. Une victoire plaisante, pleine de symboles avant un match qui s’annonce autrement plus compliqué pour les hommes de Rémi Garde : voici venu l’heure de la revanche face au Réal Madrid.

Publié le : lundi 31 octobre 2011, par Mikhaël Defoly