Le meneur des Verts est reparti
À la veille de rentrer aux États-Unis, le désormais ancien meneur villeurbannais, Tony Parker a assisté ce mercredi à sa dernière conférence de presse à l’Astroballe. L’heure était aux hommages. « L’Asvel a vécu une période exceptionnelle. Voir Tony Parker et Ronny Turiaf jouer sous nos couleurs et mouiller le maillot, c’était un symbole extraordinaire ! », s’est écrié Gilles Moretton, le président de l’Asvel Basket. « C’est un exemple pour le basket français ! ». Sur le plan sportif, il est également l’heure du bilan. « Ce n’était que du bonus pour les joueurs qui étaient en place, même si certains ont un peu moins joué », a analysé le manager général Laurent Foirest. « Après le départ de Tony, les cartes vont être redistribuées mais je ne pense pas que beaucoup de choses vont changer. C’était un plaisir pour tout le monde de voir Tony et Ronny évoluer sous les couleurs de l’Asvel. »
De son côté, Tony Parker ne retient « que des bons souvenirs » de ces quelques semaines passées sur les parquets français. Interview.
J’étais un peu partagé samedi lors que j’ai appris la fin du lock-out. Mais je vais retrouver ma maison et mes chiens. Ça fait dix ans que je vis à San Antonio, donc plutôt content de rentrer à la maison.
Non, le basket et la NBA c’est génial, mais je suis surtout content de rentrer à la maison.
Je leur dirai que c’était génial. Mais ils le savent déjà puisque Manu (Ginobili) et Tim (Duncan) sont déjà venus. Ils savaient où j’étais, dans quelles conditions et que je prenais du plaisir à être ici. Ce n’était que des bons souvenirs. C’est vraiment une expérience que je n’oublierais jamais. Jouer pour le coach Pierre Vincent, avec qui j’étais en junior, et avec Ronny (Turiaf) en France, c’est quelque chose qui ne se reproduira jamais. J’ai aussi pu aider mon club, faire avancer des projets au quotidien et aider les jeunes. J’ai bien vu Léo Westermann face à Ostende faire un petit tear-drop à la fin. Ca veut dire qu’il m’a bien regardé pendant ce mois et demi.
Le premier match contre Paris ! L’ambiance, l’excitation des gens, voir mes fans et ma famille, ma grand-mère dans la salle… C’était vraiment particulier.
C’était un truc de malade. On était un peu les Beatles, c’était la folie partout où on passait. À Cholet, c’était n’importe quoi, au Havre aussi. À Strasbourg c’était génial, le public savait que c’était notre dernier match et le Rhénus était rempli pour la première fois depuis 2005. C’était sympa de voir que les gens adorent le basket et qu’on peut avoir notre place. Après l’engouement suite à notre médaille en Lituanie, on a un peu surfé sur cette vague et, que ce soit à Villeurbanne, à Nancy, à Bordeaux, le public était excité de nous voir.
L’équipe au quotidien, les coéquipiers, le staff, les réunions avec Laurent (Foirest) et Gilles.
Ils étaient un peu crispés au début, mais après ils ont bien répondu présent. J’étais très fier d’eux et content parce que ça va leur donner de la confiance. Je sais qu’ils ont envie de montrer qu’ils peuvent assumer leurs responsabilités. J’espère qu’ils vont continuer à gagner les matchs. Je crois en eux. Il y a plein d’avenir et il n’y a que ça que je retiens. Maintenant c’est à eux de jouer et de montrer qu’ils ont du talent. Ronny et moi avons pris beaucoup de place. Avant de se prononcer, il faut voir ce qu’ils vont faire sans nous.
L’objectif est toujours le même pour nous : gagner le titre. L’année dernière on a dominé la saison régulière, mais on a eu des petites blessures en fin de saison et on s’est fait un peu dominer par Memphis au premier tour. On n’est pas content de notre fin de saison, donc on a envie de montrer cette année un autre visage. Il ne reste plus qu’une ou deux saisons pour Tim (Duncan) et Manu (Ginobili), donc ce serait bien qu’on gagne encore une fois. On est un cran en dessous de Dallas et Miami puisque c’était la finale de l’année dernière. A nous de montrer qu’on peut être à ce niveau là.
Publié le : mercredi 30 novembre 2011, par