Fête des lumières : J-2

Deux jeunes Lyonnaises soulèvent un éléphant

Un éléphant de 3,5 tonnes flottant dans l’air, cela ne se voit qu’à la Fête des lumières. L’installation Elephantastic ! est l’œuvre de deux jeunes graphistes lyonnaises, diplômées des Beaux-arts et associées au sein de l’agence +Mieux. 60 m² de toile, 150 kg de structure métallique et 1 tonne de lest ont été nécessaires pour réaliser cet exploit, qui plongera les visiteurs dans l’illusion de traverser la savane africaine la nuit.

Une dizaine d’ouvriers s’affairent depuis dimanche tous les soirs sous les voutes du passage Ménestrier (Lyon 2ème), qui relie le quai Jean-Moulin à la rue de la Bourse. « Depuis longtemps, on avait envie de travailler ici », affirme Mathilde Leca, l’une des deux créatrices de l’installation. « C’est un lieu a taille humaine qui a du cachet. »

De la girafe à l’éléphant

Le thème des animaux occupe depuis longtemps les deux associées. Leur atelier est orné d’une trompe d’éléphant, vestige d’une installation réalisée pour une précédente édition de la Fête des lumières. Il y avait aussi Safari, une série de mobilier urbain, imaginé pour les berges du Rhône, avec des bancs habillés en zèbre et des lampadaires en forme de girafe.

Contrairement à Safari, le projet Elephantastic !, proposé pour la Fête des lumières a trouvé grâce aux yeux de la Ville de Lyon. « C’était une bonne surprise ! », s’exclame Cathy Garret, l’autre conceptrice du projet.

Une fois l’idée retenue, la fabrication de la structure a été confiée à l’entreprise lyonnaise GL Events, tandis que l’animation 3D est signée Dominique Spano, un vidéaste installé à la Guillotière.

L’écran recto-verso de 6 mètres sur 5, a dû être fabriqué sur mesure. Il est visible aussi bien des berges du Rhône que de la Presqu’île et affiche l’animal de face d’un côté et de dos de l’autre.

« Nous avons choisi une toile grise et non blanche pour avoir des noirs profonds », souligne Mathilde, le but étant que l’animal se fonde dans le décor du passage. « Ce ne pas juste un éléphant sur un écran, comme au cinéma. On voulait qu’il émerge de l’obscurité. »

Pour parfaire l’illusion, aucun détail n’a été négligé. Les pieds de l’écran sont collés contre les parois du passage. « Il n’y a rien au sol, tout est planqué », note Mathilde Leca. Quant à l’éclairage, les lanternes existantes seront recouvertes, et des LEDs installés pour reproduire exactement la même couleur que celle de l’animation. « L’écran doit disparaître dans l’espace », insiste la graphiste.

Pour compléter le tableau, une bande sonore diffusera des bruits de la jungle et des canons à fumée imiteront le sable soulevé par les pattes de l’éléphant qui lui, se dandinera tranquillement dans les airs, insensible au brouhaha des centaines de milliers de visiteurs.

Info : du 8 au 10 décembre de 18h à 1h et le 11 décembre de 18h à 0h.

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Publié le : mardi 6 décembre 2011, par Michael Augustin