Football / Valenciennes - OL : 1-0

Lyon face au mauvais cygne

Malmené à Valenciennes, l’Olympique Lyonnais n’a pu éviter la défaite, hier soir (0-1), pour le dernier match de Ligue 1 de l’année civile. Manquant de justesse et de pep’s en défense comme en attaque, les Rhodaniens ont aussi perdu leur capitaine Cris, victime d’une gêne musculaire. Paris, vainqueur à Saint-Etienne (1-0), est champion d’automne, à cinq longueurs des Gones, toujours quatrièmes.

Sale soirée pour les Lyonnais ! En effet, eux qui surfaient depuis plusieurs semaines sur cinq succès consécutifs toutes compétitions confondues, et qui espéraient terminer l’année par une victoire (ce qui leur aurait permis d’être sur le podium) ont vu leur belle série prendre fin hier soir, dans le nord. Attaquant sans être incisif, défendant sans être agressif, l’OL s’est heurté à de valeureux Valenciennois, costauds collectivement.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les hommes de Rémi Garde ont, en plus d’avoir laissé échapper les trois points, perdu en fin de première mi-temps leur capitaine brésilien Cris (40’). La sortie du Policier, si elle symbolisait l’incapacité et le hors-sujet des hommes du président Aulas, confirmait surtout que la soirée n’était pas lyonnaise. Brouillons, dominés par une équipe nordiste très à l’aise à domicile (9 matchs : 5 victoires, 3 nuls, 1 défaite), les Lyonnais n’ont pas été à la hauteur de l’envie et de la détermination des Valenciennois.

Lyon mal rentré dans la partie

L’unique but de la rencontre est l’œuvre du partant Aly Cissokho, déviant du talon dans ses propres filets un ballon traînant dans la surface de réparation (28’). Le but, s’il était signe de malchance, appuyait surtout un constat évident : Lyon n’était pas au rendez-vous dans cette première mi-temps.

Dès les troisième et quatrième minutes, la défense lyonnaise prenait déjà l’eau sur deux actions successives de Danic. Par la suite, Cissokho tentait bien de tromper Penneteau sur une belle passe en profondeur de Lisandro, mais le gardien nordiste était sur la trajectoire du ballon (21’). Lisandro Lopez, décisif contre Evian samedi dernier (2-1), croyait égaliser pour les siens lorsqu’il reprenait un beau centre de Källström (45+1), mais sa frappe terminait dans les tribunes.

A la reprise de la seconde mi-temps, on s’attendait à voir des Lyonnais révoltés, prêt à enfin en découdre dans cette partie, mais ce sont les joueurs de VA qui prenaient le jeu à leur compte et maîtrisaient le score et la partie tant bien que mal. Ils étaient même à deux doigts de doubler la mise par Bong, sur une remise de Kadir, mais Dejan Lovren, bien placé, repoussait le ballon sur sa ligne de but (51’). La dépendance de l’OL de Maxime Gonalons, absent hier soir, était alors évidente.

L’OL multiplie les occasions... sans marquer

Gomis remplaçait Gourcuff, le jeune Breton auteur d’un match insipide (mais a-t-on encore le droit de le dire librement sans se faire taxer d’anti-Gourcuffisme ?). Lyon passait alors à l’assaut des buts de Penneteau, mais ni Briand (57’), ni Lacazette (69’, 80’), ni Fofana (88’), ni Koné (89’) ne trompaient le portier de VA. Pire encore : Lisandro, en grande réussite ces derniers temps, touchait la transversale de l’équipe locale d’une belle frappe, après une remise intelligente d’un Jérémy Pied très inspiré (75’). Non, vraiment, la chance (et le talent) étaient du côté des nordistes hier soir, bien qu’Hugo Lloris a prouvé une nouvelle fois son statut de gardien numéro 1 de l’Equipe de France.

L’ancien portier niçois s’imposait en effet dans son duel face à Aboubakar (60’), et favorisait la frappe ratée de Ducourtioux (73’). Il s’inclinait cependant avec ses coéquipiers par le plus petit des scores, au terme de 90 minutes très frustrantes, et d’une prestation d’ensemble mauvaise.

Et en 2012 ?

Les Gones retrouveront le chemin des terrains le 8 janvier prochain (15h), avec un déplacement face à Lyon La Duchère en 32èmes de finale de Coupe de France... à Gerland. Puis ils passeront au quart de finale de la Coupe de la ligue, avec la réception du champion de France, Lille, le 11 janvier 2012 (20h50). La Ligue 1, les hommes de Rémi Garde la retrouveront trois jours plus tard (21h), avec un déplacement compliqué à Montpellier.

Le début d’année civile sera donc, à l’instar des autres années, décisif dans la poursuite des objectifs du club. D’autant que les joueurs devront rapidement être concernés et performants s’ils ne veulent pas laisser filer leurs ambitions de titre(s). La nôtre, d’ambition, n’a pas changé, malgré cette défaite décevante : on tentera de passer de bonnes fêtes de fin d’année... et de vous souhaiter la même chose. Vivement 2012 !

Publié le : jeudi 22 décembre 2011, par Mikhaël Defoly