Ligue 1, 20ème journée

L’OL fatigué et dépassé à Montpellier

L’Olympique Lyonnais disputait samedi soir la 20ème journée de Ligue 1 à Montpellier. Et si la Mosson réussissait bien aux Gones ces dernières années, la donne a changé. Décimé par les blessures, l’OL a livré une bien terne prestation.

A l’image des joueurs sur le terrain, totalement apathiques et fatigués par leur exploit réalisé mercredi en Coupe de la ligue face à Lille (2-1), on a l’impression de ne pas avoir vu jouer l’OL. Parti dans une stratégie de contres, donc ultra-défensive, le premier tir lyonnais est survenu... à la 65ème minute de jeu. Et la première (et seule) occasion rhodanienne ? Dans la foulée, à la 73ème minute.

De héros à Hérault

Des statistiques effarantes, qui peuvent toutefois être allouées à deux facteurs : la fatigue collective, perceptible et criante, notamment en fin de rencontre, où l’OL a été incapable de tenter quoi que ce soit pour égaliser, après l’ouverture au score de l’incontournable Olivier Giroud (63′) ; mais aussi celui d’une équipe en manque d’automatismes avec une défense inédite (Fofana, Gonalons, Umtiti et Kolodziejczak), en raison des nombreux forfaits. Car à la longue liste des titulaires absents (Réveillère, Cissokho, Lovren, Koné, Gomis…) s’ajoutait celle de Yoann Gourcuff, blessé dans la matinée même du match.

Les Gones ont ainsi subi pendant la quasi-totalité du match les assauts héraultais. S’ils ont résisté pendant plus d’une heure, ils allaient craquer sous l’impulsion d’un duo Dernis-Giroud qui fonctionna à merveille. A la 63ème minute, l’ancien Stéphanois lançait le meilleur buteur de Ligue 1 plein axe, lequel prenait le meilleur sur la charnière centrale et plaçait le ballon entre les jambes d’Hugo Lloris (0-1). Une ouverture du score méritée, tant les hommes de René Girard avaient poussé : Dernis, déjà (7′ et 54′), mais aussi Cabella, qui trouvait le poteau de Lloris à la demi-heure de jeu.

En face, pas de répondant : Briand et Källström avaient du déchet technique à revendre, tandis qu’on apercevait à peine Lisandro. Seuls Bastos et Grenier se démarquaient du chaos collectif.

Lacazette pas assez prompt

Avec autant de talent (non entrevu hier soir) et d’expérience dans l’équipe rhodanienne, on s’attendait bien à ce que les hommes de Rémi Garde se procurent une occasion d’égaliser. Et cette occasion, ils l’ont eu : à la 73ème minute, Källström lançait superbement Briand, qui trouvait Alexandre Lacazette dans la surface héraultaise. Mais pas assez vif, le jeune espoir lyonnais n’avait pas le temps de frapper aux cages et se faisait tacler à la régulière, sans contestation possible.

Le dernier quart d’heure était, à l’instar du match, à sens unique : Giroud (82′), Aït-Fana (85′) et Keita (90+1) manquaient de faire le break, traduisant une vraie tendance de domination. Avec une prestation aussi terne, Lyon n’avait rien de mieux à espérer qu’une septième défaite en 20 matchs de championnat. Un nombre une nouvelle fois frappant, qui remet les pendules à l’heure : en 2012, plus encore qu’en 2011, l’OL devra se battre à chaque match pour prendre des points.

Publié le : dimanche 15 janvier 2012, par Mikhaël Defoly