EELV a présenté ses candidats

12 candidats écologistes pour servir « d’aiguillon »

Sept hommes et cinq femmes, une moyenne d’âge de 45 ans : Europe Ecologie les Verts a présenté vendredi ses 12 candidats dans les 14 circonscriptions du Rhône, la 8ème et la 13ème étant réservées au PS. Prêts à « créer la surprise », tout en sachant que le défi s’annonce de taille. Même dans la 1ère, réservée (en principe) aux Verts, mais âprement disputé par le PS local.

La présentation des candidats fut d’abord l’occasion d’une mise au point sur l’accord électoral, conclu entre socialistes et écologistes. « En 1997, nous avions un accord programmatique. A la fin on s’est retrouvé avec 4 députés qui n’ont rien pu faire pour le faire respecter », se rappelle Jean-Charles Kohlhaas (11ème circonscription). « Cette fois-ci on fait l’inverse. On a acté nos divergences. L’important est d’avoir un nombre de députés conséquent ». Les Verts visent ainsi entre 30 et 60 élus pour secouer « une assemblée archaïque ». Ceci n’empêche que « l’accord programmatique fait 20 pages », précise Vincent Meyer (9ème).

Et ce n’est pas le modeste score d’Eva Joly dans les sondages qui ébranlerait leur optimisme. « Les écologistes n’ont jamais été à l’aise dans l’élection présidentielle », note Philippe Meirieu (1ère). Non sans raison. Le meilleur résultat a été obtenu par Noël Mamère en 2002 (5,25%). « Mais ce serait une erreur très grave de réduire les écologistes au score de la présidentielle », met en garde le vice-président régional. « Les gens nous disent : “aux présidentielles, on bat Sarkozy, puis aux législatives on revient vers vous” », complète Vincent Morland (6ème), pour qui les Verts doivent avoir un rôle « d’aiguillon » au parlement.

La 1ère circo toujours compliquée

Philippe Meirieu est toujours à la recherche d’une suppléante. En vertu de l’accord national, sa circonscription est en principe réservée aux écologistes. Sauf que la fédération PS du Rhône s’est allégrement assis dessus. Au grand dam de Philippe Meirieu qui ne décolère pas contre le candidat dissident Thierry Braillard, mis sur le ring par Gérard Collomb et soutenu par une grosse partie des socialistes du Rhône.

Si bien que l’écologiste attend toujours que la fédération départementale veuille bien lui proposer une suppléante. Le nom de Nathalie Perrin-Gilbert, souvent évoqué, jamais démenti, aurait chiffonné le maire de Lyon, en froid avec sa collègue des Pentes. De quoi exaspérer Philippe Meirieu : « C’est quand même extraordinaire ! Non seulement le maire de Lyon soutient un candidat dissident, mais il veut aussi choisir la suppléante du candidat légitime. C’est un peu too much ! » En attendant, la décision qui devait intervenir fin janvier, puis mi-mars, est maintenant repoussée à début avril.

Les candidats :

- 1ère : Philippe Meirieu
- 2ème : Emeline Baume
- 3ème : Fanny Dubot
- 4ème : Pierre Hémon (suppléante : Sabra Bennasr)
- 5ème : Véronique Toutant (Marie Poncet-Jeanne)
- 6ème : Vincent Morland (Zemorda Khelifi)
- 7ème : Françoise Mermoud (Elvan Uca)
- 8ème : réservée PS
- 9ème : Vincent Meyer (Lub Beauvallet)
- 10ème : Véronique Hartmann
- 11ème : Jean-Charles Kohlhaas
- 12ème : Cyril Kretzschmar (Martine Chabert)
- 13ème : réservée PS
- 14ème : Zafer Girisit (Catherine Moncayo)

Publié le : samedi 10 mars 2012, par Michael Augustin