Allaitement maternel
200 personnes, 67 mamans, 30 papas et une bonne centaine d’enfants, se sont rassemblés ce dimanche après-midi au parc de la Tête d’or, pour la quatrième édition de la Grande Tétée. Malgré un temps pas très chaud (19 °C) et quelques passages nuageux, elles sont venues manifester « pour que l’allaitement maternel reprenne sa place dans la vie sociale des femmes » selon le communiqué officiel.
« Je suis là pour défendre l’allaitement libre en public, sans les regards offusqués », clame Violaine. Cette jeune maman de deux enfants (César, 2 ans et Juliette 2 mois), fait figure d’ancienne, étant venue pour la troisième fois déjà. « Il y a des mamans qui doutent », poursuit-elle, « mais tout le monde peut allaiter. C’est le meilleur pour un bébé. »
« Seules 60% des femmes allaitent en sortant de la maternité », déplore Noëllie, l’une des organisatrices et maman de deux enfants. A trois mois, elles sont encore 10%, un mois plus tard plus que 4%. Alors que l’OMS recommande un allaitement exclusif pendant six mois, puis une alimentation mixte jusqu’à l’âge de deux ans.
Certaines vont encore plus loin. C’est le cas de Cendrine, enseignante et maman de quatre enfants. Sa benjamine, Soline, qui a a presque trois ans, profite encore du sein maternel. « Je lui donne cinq à six tétées par jour. Ce n’est pas que pour sa santé mais aussi pour répondre à un besoin affectif, », explique la maman, puis, en rigolant : « on va voir qui s’en lassera en premier. » Elle fait partie de Galactée, l’une des quatre associations venues répondre aux questions des jeunes parents. Présente dans la Rhône, l’Ain et le Nord-Isère, Galactée organise tous les mois une quinzaine de réunions (cinq à six à Lyon), qui sont l’occasion pour les jeunes mamans d’échanger entre elles et avec les animatrices de l’association.
La Grande Tétée, quant à elles, tisse sa toile. Organisée dans 15 villes (dont Lyon) en 2006, elle a eu lieu dans 70 cette année. 2400 mamans se sont mobilisées à travers la France. Non sans succès à en croire les participantes. « On a l’impression que ça évolue », confirme Violaine.
Publié le : dimanche 11 octobre 2009, par