Musée d’art contemporain

A la découverte de mondes inconnus

Jusqu’au 12 juillet, le Musée d’art contemporain (MAC) de Lyon ouvre ses portes pour deux nouvelles expositions : Open sea et Jardin synthétique à l’isolement.

A l’occasion du cinquantenaire de l’autonomie de Singapour et des 50 ans des relations diplomatiques avec la France, plusieurs manifestations sont organisées dans l’Hexagone pour fêter cet événement. Entre les expositions de Lille et du Palais de Tokyo à Paris, Lyon propose la découverte d’une trentaine d’artistes sud-asiatiques de onze pays tels que la Malaisie, le Vietnam, l’Indonésie ou les Philippines, regroupés autour de la Mer ouverte. Thierry Raspail, directeur du MAC se lie pour ce nouveau projet avec Tan Boon Hui, commissaire d’exposition de la Biennale de Singapour et directeur du Singapore Art Museum.

Comme pour Imagine Brazil, le musée surprend avec sa sélection d’artistes toujours plus exotique et inspirante. Sur les deux premiers étages du musée. Toute l’histoire d’un territoire est contée au fil des salles, proposant de manière finement agencée des installations, vidéos, photographies, peintures et dessins. L’ambition n’est pas de dépeindre l’image de l’Asie du Sud Est dans son développement économique actuel ni d’en faire une caricature basée sur la tradition. Les œuvres se réfèrent ainsi tantôt à la mythologie et au chamanisme tantôt aux cultures populaires communes.

Comme cette projection d’un extrait de la musique Happy and Free (Boo Junfeng), issue de la culture populaire singapourienne - dirait-on kitsch – qui n’est pas sans rappeler les musiques traditionnelles françaises d’un Claude François. Un peu plus loin, le Thaïlandais Sutee Kunavichayanont fait découvrir une salle de classe, où les bureaux d’enfants semblent avoir été quittés sous peu.

Un jardin sensoriel

Autre univers au troisième et dernier étage du musée où Antoine Cala permet de découvrir son œuvre singulière Jardin synthétique à l’isolement : un monde artificiel sur 500m², qui offre une expérience sensorielle faisant appel à la vue comme à l’ouïe (photo).

Antoine Calla y joue avec le langage et les images. A travers un parcours fait d’écrans, de signes et de sons de voix artificielles, le visiteur approche la perception des personnes sourdes et muettes. Des pictogrammes le plongent dans un univers fictif où ses mains effleurent des arbres artificiels, où tous ses sens sont mis à l’épreuve.

Info : Musée d’art contemporain de Lyon, Cité internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6ème, www.mac-lyon.com

Publié le : samedi 2 mai 2015, par Betty Yamanjian