Euro 2016

Gérard Collomb supporte la candidature française

En lançant symboliquement un ballon de foot sur le grand escalier de l’Hôtel de ville, Gérard Collomb, entouré de nombreux responsables d’institutions culturelles, sportifs de haut niveau, grands cuisiniers et élus du Grand Lyon, a donné le coup d’envoi du comité de soutien local à l’Euro 2016 en France. Sélectionnée sans surprise par la Fédération française de foot (FFF), Lyon fait partie des 12 villes retenues pour la candidature française.

Si la France est choisie pour organiser l’Euro 2016, alors Lyon accueillera différentes rencontres, que Gérard Collomb espère « parmi les plus belles ». Ce ne fut pas toujours le cas. Si la capitale des Gones faisait effectivement partie du package, à chaque fois que la France organisait un grand rendez-vous international, elle fut généralement abonnée aux matchs de poule. Deux heureuses exceptions confirment cette règle : un quart de finale en 1998 (Allemagne-Croatie) et une demie de l’Euro 1984 (Espagne-Danemark). L’équipe de France n’a qu’une seule fois fait le déplacement à Lyon, c’était en 1998 pour affronter le Danemark. En match de poule. Quant aux rugbymen, ils ont carrément brillé par leur absence en 2007, à l’occasion de la Coupe du monde du ballon ovale.

Or, l’Euro est une affaire lucrative. Pour la première fois, 24 équipes participent à la phase finale, contre 16 auparavant. Et un spectateur moyen a dépensé 1155 euros en Autriche et en Suisse, lors de l’Euro 2008. Des chiffres qui attirent toutes les convoitises. Pour mettre toutes les chances de son côté, Gérard Collomb a donc rameuté un parterre prestigieux de figures lyonnaises prêtes à soutenir la candidature de la France. 205 noms figurent d’ores et déjà sur la liste des supporters lyonnais, derrière l’acteur Clovis Cornillac, qui en assure la présidence. On y trouve Sonny Anderson, les ex-champions du monde de danse sur glace Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, l’épicier Armand Bahadourian ou encore Thierry Frémaux de l’Institut Lumière.

C’est que les candidatures lyonnaises n’étaient pas toujours heureuses, « par manque d’enthousiasme de la ville », estime le maire de Lyon. On se souviendra notamment de la bataille pour la Capitale européenne de la culture en 2013, perdue face à Marseille, un peu faute de combattants lyonnais. Qu’à cela ne tienne, « l’Euro 2016 est lancé à Lyon » a clamé Gérard Collomb lors de la conférence de presse à l’Hôtel de ville.

Et le Grand stade

Le grand absent du raout était curieusement le Grand stade, alors que son fan-club était là au grand complet. Jean-Michel Aulas et le maire de Décines Pierre Crédoz avait rejoint Gérard Collomb sur les escaliers de l’Hôtel de ville. La raison en est l’ouverture de l’enquête publique sur l’éventuelle implantation d’une Grande enceinte au Montout. Il aurait alors été de mauvais goût d’entériner un projet qui est loin d’être validé, la première enquête s’étant soldé par un avis négatif.

Aussi, en terme de capacité, la candidature française n’a pas besoin de l’OL Land. Le cahier des charges impose deux stades de plus de 50 000 places, trois avec une capacité supérieure à 40 000 sièges et quatre avec un minimum de 30 000 fauteuils. Or le Stade de France à Saint-Denis, le Vélodrome marseillais et la future enceinte Lille Métropole dépassent les 50 000 sièges, largement même en ce qui concerne les deux premiers (voir notre enquête). Gerland, le stade lensois, le Parc des princes parisien et Geoffroy-Guichard rénové proposeront plus 40 000 strapontins, tandis que Bordeaux et Toulouse culminent d’ores et déjà au-dessus des 30 000. Il suffit donc d’une simple mise aux normes pour correspondre aux exigences de l’UEFA. La fédération footballistique européenne, sensible au bilan carbone des dossiers, pourrait donc préférer des rénovations aux constructions neuves.

Le calendrier

Tout se joue en 2010.
- 15 février : remise du dossier de la FFF à l’UEFA
- mars à mai : visite de la commission d’évaluation
- 25 mai : remise du rapport de la commission
- 27 ou 28 mai : choix du pays hôte de l’Euro 2016

Outre la France, l’Italie, la Turquie et le couple Suède/Norvège concourent.

Publié le : dimanche 15 novembre 2009, par Michael Augustin