diapo
Cinéma

"La tête en friche" en avant-première au Pathé

Germain, un peu benêt, vit sa petite vie tranquille entre ses potes de bistrot, sa copine Annette, le parc où il va compter les pigeons et le jardin potager qu’il a planté derrière sa caravane. Fruit d’une grossesse par accident, il n’a jamais connu son père. Entre sa mère, devenue folle, qui lui reproche de lui avoir fait rater la vie de vedette à laquelle elle aspirait, un instituteur sadique et l’amant de sa mère violent, il n’a pas eu une enfance facile. A 45 ans, Germain plus habile avec ses mains qu’avec les paroles, rencontre Margueritte, une très vieille dame, ayant voyagé dans le monde entier et passé sa vie à lire. Entre eux va naître une véritable tendresse, qui fera découvrir à Germain le plaisir des mots et cultiver cette tête en friche.

Adaptation du roman éponyme de Marie-Sabine Roger, le scénario du film a été concocté a deux, Jean Becker, le réalisateur, se faisant aider pour la première fois par le scénariste Jean-Loup Dabadie. Le livre étant écrit à la première personne, la première mouture du scénario comportait beaucoup de voix-off. « Une solution de facilité », reconnaît Jean Becker. Elle a cédé la place à une version « très dialoguée ». De nombreux flashbacks donnent l’occasion à des acteurs comme François-Xavier Demaison (l’amant) ou Régis Laspalès (l’instituteur) de développer tout leur talent comique.

Quant au rôle principal, le choix de Gérard Depardieu, dont le père était analphabète, se serait imposé d’emblée, raconte le metteur en scène. « Gérard m’a appelé et il m’en a parlé avec beaucoup de ferveur, allant au plus profond des moindres détails. C’est en tout cas son amour profond pour cette histoire qui a conforté mon envie de faire le film ». « Ce Germain ça aurait pu être moi », rétorque l’acteur. « Comme lui j’observais tout, je voyais tout ce qui se passait. C’est donc quelqu’un que je connais très bien. Il a beaucoup d’humour et d’amour en lui ». Face à lui, Gisèle Casadesus confie que sa « seule inquiétude était de savoir si j’allais réussir à me hisser à la hauteur » de son partenaire.

Les deux acteurs ont tous les deux déjà travaillé avec le metteur en scène. Pour Gisèle Casadesus, c’était sur Les Enfants du marais dont la ressemblance de genre est frappante, tandis que Depardieu a partagé l’affiche du film Elisa avec Vanessa Paradis en 1994. Quant à La tête en friche, le film, pour lequel beaucoup de repérages avaient été réalisés en Rhône-Alpes, a finalement été entièrement tourné en Charente-Maritime, où Jean Becker possède une maison. « On a vu des photos et on avait l’impression que l’auteur s’était mise là pour écrire son livre », se souvient le réalisateur.

Jean Becker signe avec ce film une jolie fable sur l’amour et l’amour des mots, touchant et juste. Il sera projeté en avant-première ce jeudi, 29 avril à 20h30 au Pathé Bellecour, en présence de Jean Becker et représentera la France dans le cadre d’Eurociné 27, le 9 mai 2010, à l’occasion de la Journée de l’Europe. Pour plus d’infos : www.eurocine27.eu

- Long-métrage français
- Réalisé par Jean Becker
- Avec Gérard Depardieu, Gisèle Casadesus, Maurane, Patrick Bouchitey, Jean-François Stévenin, François-Xavier Demaison, Sophie Guillemin...
- Genre : Comédie
- Site officiel : www.studiocanal.com/tous-nos-films/films-drame/cid13010/la-tete-en-friche.html
- Sortie : 2 juin

Publié le : mercredi 28 avril 2010, par Michael Augustin