SNCF

150 défibrillateurs installés dans les gares

60 000 personnes meurent tous les ans d’une crise cardiaque en France. La SNCF apporte sa pierre à la lutte contre ce fléau, en installant dans ses gares 150 défibrillateurs (appareils qui émettent une décharge électrique pour réanimer le cœur). Et bientôt, il y en aura aussi dans tous les TGV.

«  Les cinq premières minutes sont cruciales, en cas d’arrêt cardiaque », rappelle Xavier André-Fouet, chef du service de cardiologie à l’hôpital Louis Pradel. Au delà de ce temps, la victime ne s’en sortira pas sans séquelles neurologiques : déficience mentale, voire handicap physique. Alors qu’une intervention dans les trois minutes évitera tout risque de complications. Il faut donc agir vite. C’est pour cela, que la SNCF a équipé ses 150 plus grandes gares (à Lyon : Perrache et Part-Dieu) de défibrillateurs (coût : 1500 €, pièce), installés généralement à proximité de l’espace d’accueil. Après un premier test sur la ligne TGV Est, toutes les rames de TGV en seront également pourvus, d’ici 2010. « Les appareils seront placés dans les voitures-bar », précise Patrick Desloires, le responsable presse à Lyon. Et d’insister : « la SNCF est la seule entreprise ferroviaire en Europe ainsi équipée ».

« Tout le monde peut être confronté à ce problème », souligne Laure Stennevin, secouriste à la Croix-Rouge. L’utilisation du défibrillateur, elle, est à la portée de tout le monde, l’appareil diagnostique lui-même la victime et n’agit qu’en cas de besoin. En plus, il parle. Il suffit donc de suivre ses instructions vocales. Mais avant de l’utiliser, un certain nombre de gestes de premier secours sont à effectuer : appeler le 15 (ou le contrôleur si on se trouve dans un train) et faire du bouche-à-bouche, accompagné de massages cardiaques. « Ainsi 40% des victimes peuvent être sauvées », estime Laure Stennevin.

Les 70 agents de gare à la Part-Dieu ont d’ores et déjà reçu une formation d’une heure, afin d’apprendre ces gestes qui peuvent sauver des vies.

Publié le : vendredi 19 juin 2009, par Michael Augustin