Football / Lyon-Monaco : 0-0

L’OL commence doucement…

Bousculé par Monaco, l’OL aurait pu arracher la victoire dans les derniers instants du match si le jeune Jérémy Pied s’était montré un peu plus lucide. Mais de façon générale, les hommes de Claude Puel ont été bien trop maladroits pour espérer faire un résultat. Ils doivent par ailleurs une fière chandelle à leur gardien Hugo Lloris, décisif à trois reprises.

On se réjouissait tous de voir l’Olympique Lyonnais reprendre du service en ce début août, à Gerland. Car les matchs amicaux, notamment au cours de la Peace Cup, avaient donnés quelques enseignements intéressants, au niveau de la vitesse, de l’envie et de l’état d’esprit. La vitesse était là ce soir, incarnée par un Bastos de feu et un Briand prometteur : manquaient les deux autres. L’envie des Lyonnais n’était pas vraiment flagrante, la première frappe cadrée de la saison intervenant peu avant la demi-heure de jeu, par Ederson. L’état d’esprit, quant à lui, manquait de détermination, les Rhodaniens n’attaquant pas clairement l’équipe de Guy Lacombe.

Ils étaient même dominés dans la construction du jeu et ne se créaient qu’une seule occasion de but, juste avant la mi-temps, par Gomis qui, sur une remise astucieuse de Toulalan, manquait sa volée, seul face à Ruffier. Les quelques sifflets à la mi-temps symbolisaient la déception des supporters lyonnais, accusant le coup devant le peu d’intensité mis par les Olympiens.

En deuxième période, Bastos obligeait Ruffier à faire une belle parade (66’) mais l’animation offensive était insuffisante. Avec Gomis en pointe et esseulé, Lyon se montrait stérile en attaque. L’absence de Lisandro pesait lourd, et les entrées de Pied et de Novillo en lieu et place de Gomis et d’Ederson n’apportaient pas la fraîcheur escomptée. Heureusement, Cris et Toulalan, associés en défense centrale, repoussaient les quelques percées d’un Park intenable. La fougue du jeune Pied aurait pu payer en toute fin de rencontre, s’il avait eu la lucidité nécessaire pour ne pas frapper en plein sur Stéphane Ruffier, le gardien de Monaco. Peine perdue, c’est sur cette dernière occasion que M. Jaffredo sifflait la fin de la rencontre.

Un déchet technique important

Début de saison, préparation fatigante, pelouse glissante, automatismes à trouver… Les excuses seraient nombreuses pour justifier le déchet technique impressionnant dont ont fait preuve les Lyonnais face à Monaco. Seulement, lorsque l’on prétend vouloir gagner des titres, et en premier lieu le championnat, il est difficilement concevable de faire une telle prestation d’ensemble.

Comme la saison dernière, les coups de pieds arrêtés ont été exploités de triste façon : messieurs Bastos, Ederson Pjanic et Cissokho, n’est pas Juninho qui veut. Entre corners tirés au troisième poteau, passes ratées, interceptées et centres approximatifs, la palette de déchet s’est étonnamment diversifiée. Gageons que cette faible qualité de jeu ait mis la puce à l’oreille de la cellule de recrutement. A n’en pas douter, la technique d’un Gourcuff aurait fait beaucoup de bien au Lyon de ce soir.

Lloris est déjà là !

Décisif, déjà : Hugo Lloris a semble-t-il bien digéré le fiasco des Bleus en Afrique du Sud. Il s’est en tout cas montré bien meilleur (et bien plus à l’aise) qu’avec les Tricolores, repoussant d’une magnifique claquette une tête de Park (18’), et récidivant une minute plus tard sur une nouvelle tête de Muratori. Discret mais efficace, il s’est imposé face à la recrue monégasque Daniel Niculae (52’) en un-contre-un, puis a de nouveau réalisé une belle parade sur une nouvelle tête pleine lucarne d’Aubameyang (69’). Indiscutablement, Hugo Lloris est l’homme de ce premier match. Et Lyon lui doit déjà son premier point pris en championnat.

Publié le : lundi 9 août 2010, par Mikhaël Defoly