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Cinéma

Un homme qui crie

Le Tchad de nos jours. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un « effort de guerre » exigeant d’eux argent ou un enfant en âge de combattre les assaillants. Adam, ancien champion de natation est maitre nageur, n’a pas d’argent, il n’a que son fils. Celui-ci va être enrôlé de force à l’armée. Le père, plein de remords, va tout faire pour le sortir de ce bourbier.

L’acteur, réalisateur et scénariste tchadien Mahamat Saleh Haroun rend avec Un homme qui crie un travail d’une rare beauté. Sans doute le plus beau film présenté au festival de Cannes cette année, où il a obtenu le Prix du jury. Un film très complexe en réalité qui dessine une fresque édifiante des enjeux de notre monde actuel à savoir le chômage, la guerre civile et la mondialisation.

Les relations père-fils sont traitées de manière virtuose avec toute la complexité qu’elles comportent. Le récit avance très lentement, il prend le temps de se déployer, le rythme se perd au profit de l’intensité des scènes. Au risque de perdre le spectateur peu concentré. L’esthétique est également très soignée, la longueur des plans est joliment maîtrisée et le réalisme ne se perd jamais.

Un homme qui crie est un film d’auteur très philosophique et profondément émouvant qui montre une Afrique meurtrie et qui a du mal à dialoguer, à travers l’histoire universelle d’un père et de son fils.

- Long-métrage français
- Réalisé par Mahmat-Saleh Haroun
- Avec Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emile Abossolo M’Bo,…
- Genre : Drame
- Site officiel :
- Sortie : 29 septembre

Publié le : lundi 27 septembre 2010, par Youssef Naili