Schéma de Développement Universitaire

« Les sites universitaires vont être remaillés »

Le Grand Lyon a voté lundi les orientations stratégiques du Schéma de Développement Universitaire (SDU), censé donner corps au projet Université de Lyon. Notamment en connectant les différents sites universitaires entre eux pour favoriser les échanges.

Les 130 000 étudiants et 5000 chercheurs que compte l’Université de Lyon sont dispersés aux quatre coins du territoire. « L’Université de Lyon a une visibilité relativement faible au niveau de l’agglomération car sa genèse s’est faite au cours des circonstances avec des implantations éclatées, l’absence totale de cohérence et une culture tournée vers l’individualisme, la compétition si ce n’est la rivalité », note Jean-François Arrue, vice-président du Grand Lyon chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Le Schéma de Développement Universitaire prévoit ainsi de renforcer l’accès d’un campus universitaire à l’autre.

L’interconnexion des sites profitera pleinement des grands chantiers de transports en commun en cours, comme le prolongement de la ligne B du métro en direction des Hôpitaux de Lyon Sud et celui de la ligne de tramway T4 jusqu’à la Doua en passant par la Manufacture des Tabacs. Ailleurs, la desserte en bus sera renforcée à l’Est entre Vénissieux et la Doua en passant par le Campus de la Porte des Alpes et celui de Vaulx-en-Velin. L’axe Gerland - Lyon Santé Est - Doua sera également amélioré ainsi que Lyon Ouest-Ecully - Gorge de Loup-Vaise. Gérard Collomb compte aussi sur le bouclage du périphérique et la connexion du tronçon Ouest aux transports en commun. L’ensemble de la rocade formera alors « l’Anneau des Sciences ». Sur une durée de 6 à 7 ans, « tous les sites universitaires vont se trouver remailler les uns aux autres petit à petit », promet le président du Grand Lyon. Un « projet unique en France », selon lui, pour créer une réelle « synergie entre les campus universitaires de Lyon ».

« 1000 logements nouveaux par an »

Cette facilité de déplacement doit aussi pouvoir « éviter les déséquilibres entre campus », reprend Jean-François Arrue. Avec le plan campus lancé par l’État en 2008, La Doua et Charles Mérieux font partie des douze campus français d’excellence qui ont été dotés de subventions exceptionnelles, soit 575 millions d’euros pour les sites lyonnais. Le Grand Lyon, lui, investit un total de 100 millions d’euros sur l’ensemble du mandat 2008-2014 pour son université. Un investissement qui prend les couleurs du développement durable, surtout s’agissant du Campus de la Doua, futur « éco-campus ». Enfin, Jean-François Arrue n’oublie pas la question du logement universitaire : « Nous nous sommes fixés pour objectif de construire 1000 nouveaux logements étudiants par an d’ici 2020 » dans l’agglomération.

Publié le : lundi 25 octobre 2010, par Nicolas Borg