90 ans de l’OPAC du Rhône
Objectif 2 000 logements nouveaux tous les 3 ans
Jeudi, l’Office public d’aménagement et de construction (OPAC) du Rhône fête ses 90 ans. Si son directeur général, Philippe de Mester, souligne « l’avant-gardisme, l’audace, la situation financière saine » de l’entreprise, il souhaite « accélérer » son activité après une fin de décennie plus difficile. A travers la Convention d’utilité sociale (CUS) signée avec l’État, l’OPAC ambitionne de construire 2 000 logements nouveaux entre 2010 et 2012 et d’en réhabiliter 20 000 en 6 ans.
90 ans de services, c’est l’occasion pour le directeur général de l’OPAC de regarder « d’où on vient, où on en est aujourd’hui et où on va aller demain ». Avec quelques 90 000 Rhôdaniens logés dans 40 267 logements, l’organisme est le plus grand bailleur social du département. Pour tenir ce rang, l’OPAC du Rhône se veut « audacieux, à l’avant-garde et en perpétuelle recherche d’innovation ». Philippe de Mester se fixe comme objectif de construire 600 à 700 logements nouveaux par an. Les deux dernières années ont toutefois été « un peu difficiles » : 550 logements ont seulement vu le jour en 2009.
Autre symptôme de la crise, « l’augmentation sensible des loyers impayés entre novembre 2009 et mars 2010 ». « Nous nous adressons à une population dont la situation financière n’est pas rayonnante », reconnaît Philippe de Mester. Toutefois, contrairement à ce que l’on pourrait penser, « les plus pauvres sont moins touchés grâce aux APL », poursuit Philippe de Mester qui reste cependant discret sur le sujet : « je ne veux pas donner de chiffre mais la situation n’est pas plus préoccupante que dans le privé ».
Concernant les logements inoccupés, l’ancien directeur régional de Réseau Ferré de France veut éteindre la polémique : « C’est un faux procès ! Le taux d’occupation est de 98,5% chez nous. Les logements vides sont souvent en rénovation ou voués à la destruction. C’est le cas de la barre de 130 de la Duchère où 40 logements sont déjà vides ». 13 491 nouvelles candidatures à un logements ont été enregistrées en 2009 : « On a une telle demande... On ne s’amuse pas avec ça ».
30 millions d’euros par an pour réhabiliter les logements
Dans le cadre d’un engagement signé avec l’Etat en juillet, la construction et la rénovation des habitations vont même « s’accélérer ». La Convention d’utilité sociale prévoit la réhabilitation « notamment sur le plan énergétique » de 20 000 logements en 6 ans. 15 à 30 000€ peuvent ainsi être investis par logement soit un total de 30 millions d’euros par an. Cette somme est autofinancée par l’OPAC. En revanche la construction de 2 000 logements nouveaux d’ici à la fin de l’année 2012 est essentiellement financée par sa collectivité de rattachement, le Conseil Général du Rhône, qui apporte 20 millions par an. « Cette année 750 logements seront bâtis », ce qui signifie qu’à ce rythme, l’objectif sera tenu et renouvelé tant que possible.
L’OPAC du Rhône en chiffre :
Création de l’Office public départemental d’habitations à bon marché le 12 avril 1920 par Laurent Bonnevay
970 salariés dont 687 « sur le terrain »
27 conseillers sociaux
16 agences départementales
40 267 logements
1487 résidences
De 3 à 7€ le m²
90 000 personnes logées dont 2447 étudiants et 1379 personnes âgées
65% des français sont éligibles au logement social d’après leur revenu
L’accession sociale à la propriété se développe
Autre point important de la CUS, l’accession sociale à la propriété, a permis à 80 logements de trouver un nouveau propriétaire en 2010 dans le Rhône. L’OPAC du Rhône s’est fixé pour objectif de vendre 1% de ses logements de plus de 10 ans entre 2010 et 2016 soit 300 logements chaque année.
Publié le : jeudi 4 novembre 2010, par