Lyonbiopôle et l’INPI renouvèlent leur partenariat

Lyonbiopôle combat la contrefaçon

Lyonbiopôle et l’INPI ont signé jeudi après-midi un nouveau contrat d’une durée de trois ans pour promouvoir la propriété industrielle. Le pôle de compétitivité mondial situé dans le quartier de Gerland compte ainsi protéger le travail de ses entreprises membres en les sensibilisant à la protection de leurs inventions, tandis que la contrefaçon fait rage dans les domaines de la pharmacie et de la biotechnologie.

« La contrefaçon n’est pas seulement un enjeu économique, c’est aussi un danger pour la santé publique », rappelle Yves Lapierre le directeur général de l’institut national de la propriété industrielle. Il cite comme exemple, « la mise sur le marché à travers Internet de molécules toxiques », des médicaments qui sont des copies de ceux que l’on trouve en pharmacie. « En Afrique ce marché est très important. La contrefaçon est un sujet majeur sur lequel il faut faire des efforts très importants ».

Pôle de compétitivité mondial depuis 2005, le centre de recherche et de développement Lyonbiopôle, spécialisé dans la lutte contre les maladies infectieuses humaines et animales ainsi que les cancers, compte aujourd’hui 85 adhérents. « Très vite s’est posée la question de savoir à qui allait appartenir les innovations, comment on allait les protéger et comment se partager les bénéfices », note Yves Laurent le directeur général de Lyonbiopôle. « On a la chance d’avoir dans notre environnement l’INPI. La protection doit se faire au tout début d’un projet. Aujourd’hui, chacun a bien pesé l’importance de la mise en place d’un système de protection de son invention sans quoi il risque d’avoir un produit à faible développement commercial. »

L’INPI, partenaire de 55 des 71 pôles de compétitivité

Après une collaboration fructueuse entre 2007 et 2010, Lyonbiopôle et l’institut national de la propriété industrielle (INPI) ont donc décidé de renouveler pour 3 ans leur partenariat dans la promotion de la propriété industrielle. L’INPI a signé des conventions avec 55 des 71 pôles de compétitivité français : « C’est fondamental, à la fois pour les laboratoires de recherches et pour les entreprises, de mettre en place très tôt l’ensemble des outils qui vont permettre de faire de la recherche coopérative », explique Yves Lapierre. « L’objectif des pôles de compétitivité et de nos apports, est de produire de la richesse à travers l’innovation pour développer l’industrie française ».

2 projets d’agrandissements pour 2013 et 2015

Lyonbiopôle connaît une croissance rapide : « En 2005, on avait 4 industriels et 2 grands fondateurs publics, quelques centres publics et moins de 25 PME », se souvient Yves Laurent. « Aujourd’hui on a les 14 centres de compétences assimilées, toujours ces grands groupes et pas moins de 70 adhérents représentants de petites et moyennes entreprises ou de taille intermédiaire ». Depuis 2005, le pôle a labellisé 75 projets de recherche et développement, déposé 20 brevets pour un investissement global de 439 millions d’euros.

2 projets d’agrandissement sont en cours : « Nous avons vocation à sortir un bâtiment de 6000 m² dont 4000 m² entièrement dédiés à la bioproduction de molécule. A partir du moment où l’on entre dans une situation où l’on va produire des biomolécules, il faudra avoir fait le travail de protection industrielle au préalable ». Cette plateforme devrait voir le jour en 2013 et coûter 20 M€. Puis, le centre a également déposé un projet dans le cadre du grand emprunt national. Il s’agit de « créer un institut de recherche technologique à l’horizon 2015 », annonce Yves Laurent. « Ce serait une très grosse plateforme d’accueil d’équipes multidisciplinaires ».

Publié le : jeudi 4 novembre 2010, par Nicolas Borg