Football / Rennes-OL (1-1)

Lyon accroche le nul en Bretagne

Rapidement menés au score, les hommes de Claude Puel ont profité d’un coup franc de Michel Bastos pour revenir à égalité. En manque de jus et de créativité, les Lyonnais ne sont pas parvenus à arracher la victoire. Moribond, l’OL reste dixième de Ligue 1.

Lyon n’a pas retenu la leçon portugaise. Menés 4-0 (et finalement battus 4-3) par le Benfica Lisbonne en milieu de semaine, après une première mi-temps catastrophique et honteuse, les Gones ont reproduit le même type de match face à Rennes, hier soir. Totalement à côté de la plaque, les Rhodaniens forçaient Lloris à la parade dès la quarante-cinquième seconde de jeu face à Stéphane Dalmat, alors bénéficiaire d’une perte de balle de Makoun. Le gardien lyonnais était une nouvelle fois décisif sur une frappe de Tettey dès la troisième minute de jeu, et sortait dans les pieds de Kembo-Ekoko, dans la foulée. Un début de match compliqué pour l’ancien gardien niçois, que l’on annonce de plus en plus souvent en partance dès la fin de la saison.

Rennes, qui n’avait plus joué depuis deux semaines (son match contre l’OM a été reporté la semaine dernière) allait mettre pression sur l’OL, qui craquait sur la troisième occasion bretonne. Källström perdait le cuir en milieu de terrain et Montaño, affuté, lançait Kembo-Ekoko dans la surface de réparation. Le congolais ne se posait pas de questions et trompait Lloris, en force (1-0, 5’), dans le bouillonnant stade de la Route de Lorient. « On a zappé le premier quart d’heure qui nous a fait mal, mais qui aurait pu nous faire encore plus mal », témoignait un Claude Puel résigné. « On a mit cette équipe de Rennes dans de bonnes disposition. On a manqué d’agressivité en début de match ».

La déferlante bretonne

L’OL, en dessous de tout, parvenait quand même a réagir par le biais de Gomis qui, sur un centre de Bastos, obligeait Douchez à la parade (7’). Une réaction d’orgueil avant tout, qui témoignait de l’entame désastreuse des Lyonnais. Sans aucune agressivité, en difficulté dans la phase de repli défensif, et oubliant même l’évidence du marquage, les Gones pouvaient remercier la maladresse de Fanny, seul à cinq mètres des buts (15’) et le réflexe de Källström, repoussant sur la ligne une tête cadrée de Romain Danzé (16’), sans quoi l’addition eût été plus lourde. Souprayen, sur corner, profitait de l’extrême passivité de la défense rhodanienne pour s’élever plus haut que tout le monde, mais il ne parvenait pas à doubler la mise (39’).

Lyon était tout proche du hold-up juste avant la mi-temps : Briand protégeait bien son ballon et servait Källström, dont la frappe puissante s’écrasait sur le poteau de Douchez (45+1’). L’avantage était rennais à la mi-temps, au tableau d’affichage comme au nombre d’occasions franches.

La réaction lyonnaise

Comme à Lisbonne mercredi dernier, l’OL a été sommé de réagir à la mi-temps. Seulement, cette fois, ce n’est pas le coach, Claude Puel, mais le Président Jean-Michel Aulas qui s’est entretenu avec les joueurs, dans les vestiaires. Une façon de montrer son mécontentement quant à la piètre prestation de ses joueurs au cours des 45 premières minutes. « On a très mal débuté ce match et ça a permis à Rennes de marquer un but et de se procurer pas mal d’occasions. Hugo a été très sollicité et il avait raison de ne pas être content », témoignait le boss de l’OL, tout en positivant. « On a quand même bien réagi ».

En effet, dix minutes après la reprise, l’OL obtenait un bon coup franc, plein axe. Pjanic, Gourcuff et Bastos étaient tout trois désireux de tenter leur chance, mais c’est le Brésilien, en forme après son but inscrit la semaine dernière contre Sochaux, qui s’imposait parmi ses coéquipiers. Comme à son habitude, l’international auriverde envoyait un missile que Douchez ne parvenait pas à stopper (1-1, 54’). Dans une deuxième mi-temps indécise, agréable mais avec moins d’intensité, les occasions de l’emporter se faisaient rares pour l’une et l’autre des équipes. « On s’est bien rattrapé. On a fait des décalages, du jeu long. On a fait de bonnes choses et on a été plus solides. On aurait même pu gagner ce match » commentait Pjanic.

« Un point qui va nous donner confiance pour l’avenir »

C’est Rennes, et Sylvain Marveaux, qui étaient tout proches de doubler la mise à l’heure de jeu (62’), stoppés par une nouvelle parade d’Hugo Lloris. En totale opposition à sa performance européenne à Lisbonne, le gardien international a été éblouissant hier soir. Rassurant, décisif, c’est assurément grâce aux exploits de son gardien que l’OL a acquis ce point décevant, mais néanmoins important en terres bretonnes. « C’est un point mais c’est peut-être plus, car ça va nous donner confiance pour l’avenir » répondait optimiste Jean-Michel Aulas. En toute fin de match, la chance ne souriait pas à l’OL sur une frappe limpide de Pjanic qui passait à quelques centimètres du cadre (89’). L’arbitre sifflait la fin du match sur ce score de parité entre les deux formations.

Un résultat nul qui n’arrange pas les affaires lyonnaises. Avec ce petit point pris, Lyon reste dixième au classement général, avant les derniers matchs de Ligue 1. Si Nancy et Lille l’emportent, respectivement face à Monaco et Brest, l’OL se verra alors relégué à une indigne douzième place.

Qu’on se le dise, l’OL est loin d’être guéri...

Publié le : dimanche 7 novembre 2010, par Mikhaël Defoly