Déchets ménagers

Une campagne pour moins jeter

Elsa : 387 kg, Malo : 384 kg, Brigitte : 303 kg... une campagne publicitaire qui se veut mystérieuse a fleuri sur les panneaux de la ville. Si tout le monde se doutait que 387 kg n’était pas le message d’alerte envoyé à la belle Elsa par sa pèse-personne, l’incitant à s’inscrire dare-dare au régime minceur d’un magazine féminin, le véritable message pouvait rester obscure. Cela n’est désormais plus le cas, car le Grand Lyon qui se trouve derrière cette campagne de teasing, a abattu ses cartes. Il s’agit d’une opération de sensibilisation des Grands Lyonnais à la réduction des déchets, dont ils produisent trop.

320 kg, c’est ce que chaque habitant de l’agglomération, du nourrisson au vieillard, jette tous les ans à la poubelle. Ce sont 70 kg de moins que la moyenne des grandes villes françaises mais deux fois plus que les Allemands. Pour inciter les Grands Lyonnais à mieux faire, la communauté urbaine a lancé un site Internet qui recense les 10 petits gestes pour réduire vos déchets : boire de l’eau du robinet et non en bouteille, donner ses vêtements au lieu de les jeter ou encore fabriquer son propre yaourt et ses propres pizzas, font partie des conseils dispensés.

L’objectif n’est pas énorme : réduire, d’ici 2012 les déchets ménagers de 7%, soit une vingtaine de kilos en moins par personne et par an. Malgré la modestie du but à atteindre, le communauté urbaine a prévu d’investir pas moins de 1 791 000 euros pour inciter les Grand-Lyonnais, mais aussi les écoles, communes et entreprises, à y aller mollo sur le carton d’emballage.

A noter que les personnes qui figurent sur la campagne d’affichage ne sont point des mannequins professionnels mais des Lyonnais, issus de l’une des 18 familles témoins sélectionnées, observées, étudiées et formées à la gestion des déchets par le service propreté du Grand Lyon. L’expérience de ces foyers doit servir de fil rouge à l’ensemble des actions de communication de la COURLY.

Info : www.etvouscombien.com

Publié le : jeudi 23 décembre 2010, par Michael Augustin