Cantonales

Le Front de gauche veut faire tomber la réforme territoriale

Politique en faveur des jeunes et démocratie participative sont les chevaux de bataille du Front de gauche, qui a présenté ce jeudi ses candidats pour les cantonales. « Nous voulons infliger une nouvelle calotte à la droite après celle des régionales », annonce Danielle Lebail, la secrétaire départementale du PCF. Avec dans la ligne de mire la réforme territoriale et les élections sénatoriales de septembre prochain.

« On a des forces, on s’est bien reposés pendant les vacances », clame Danielle Lebail jeudi lors de la présentation des candidats du Front de gauche. Il lui en faudra car elle a décidé d’aller défier le garde des sceaux Michel Mercier sur son terrain à Thizy. Une « candidature symbolique » de l’aveu même de la responsable communiste. Une candidature pour montrer que le Front de gauche y croit, à la possibilité de renverser l’inamovible président du Conseil général, aux manettes du département depuis 21 ans.

A travers Michel Mercier c’est néanmoins le gouvernement, « autoritaire, anti-démocratique et populiste », qui est visé. Et surtout la réforme territoriale, récemment votée par l’Assemblée nationale. Une réforme qui « asphyxie les collectivités locales », accuse Armand Creus de Gauche unitaire, qui fait ticket commun avec Danielle Lebail à Thizy. « Plus il y a des départements qui passent à gauche et plus on fera bouger les choses au niveau national », affirme Danielle Lebail.

Si la secrétaire départementale du PCF n’est pas « sure de pouvoir battre Michel Mercier » à Thizy, un canton rural que l’élu centriste représente depuis bientôt 33 ans, elle compte bien mettre en échec la majorité départementale dans d’autres cantons. Au premier rang desquels celui d’Irigny, occupé actuellement par un autre poids lourd centriste du Conseil général, le vice-président en charge de la voirie et maire d’Irigny Jean-Luc da Passano.

C’est Serge Tarassioux, 41 ans, le jeune maire de la ville voisine de Pierre-Bénite qui s’y attellera. La gauche avait réuni 54,20% des voix au premier tour des régionales (8,66% pour le Front de gauche) dans ce canton, qui comprend également les villes de Charly et Vernaison. De quoi faire naître quelques espoirs chez Serge Tarassioux dont ce n’est que le deuxième combat électoral, après une claque reçue aux législatives de 2007, où il n’était arrivé qu’en quatrième position avec 3,72% dans la 12e circonscription du Rhône.

« Je crois qu’on peut faire bouger les lignes », affirme le maire de Pierre-Bénite, qui ambitionne d’incarner une « gauche de combat et de courage ». « Les moyens du département ne sont plus suffisants pour répondre aux besoins de nos concitoyens », note-t-il. Et de déplorer des suppressions de poste chez les pompiers et le manque de moyens de la PMI.

Si le Front de gauche réunit donc à nouveau le PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire et Alternatifs, une union déjà pratiquée aux européennes et régionales, il déplore toujours l’absence du NPA avec lequel un accord n’a pas pu être trouvé.

Publié le : vendredi 14 janvier 2011, par Michael Augustin