Football / Saint-Etienne - Lyon (1-4)

L’OL tient sa revanche

L’Olympique Lyonnais a infligé une véritable correction à Saint-Etienne hier soir (4-1), sous les yeux de José Mourinho, venu surveiller le prochain adversaire du Real Madrid en Ligue des champions. Les Gones se sont offerts une belle revanche après la défaite du match aller (1-0), et reviennent du même coup sur le podium de la Ligue 1.

La soirée aurait difficilement pu être plus belle pour les hommes de Claude Puel. Elle avait pourtant bien mal commencé. Rapidement menés au score par Bocanegra, plaçant sa tête hors de portée de Lloris sur un coup franc de Payet, le bourreau du match aller (0-1, 12’), les Lyonnais étaient à ce stade totalement dépassés par de vaillants Stéphanois. L’OL présentait alors beaucoup de fébrilité et un déchet technique important, à l’image d’un Källström maladroit. L’agressivité était stéphanoise durant les 25 premières minutes de jeu. Mais les Gones ne se sont pas démontés et ont montré une vraie force de caractère.

Des Lyonnais 100% réalistes

A la 27ème minute, sur un bon corner de Gourcuff, Gomis égalisait pour les Gones d’une reprise de volée au point de penalty, après une remise involontaire de Bayal Sall (1-1). L’OL était dès lors lancé et n’allait plus arrêter sa marche en avant dans cette rencontre. « Au premier poteau il y a eu un petit cafouillage et j’en ai profité pour reprendre ma position d’attaquant. Ce but a remis l’équipe dans le bon chemin », expliquait Bafé Gomis. Lloris maintenait l’OL à flot en déviant des cages une frappe enroulée de Rivière (31’). Sur le deuxième corner de la partie en faveur des Rhodaniens, toujours tiré par Gourcuff, Cris s’élevait au dessus de tout le monde et forçait Bayal Sall à marquer du dos contre son camp (2-1, 39’).

Les hommes de Claude Puel prenaient l’avantage contre le cours du jeu grâce à un réalisme implacable, marquant deux buts sur leurs deux seules occasions du match. « On a une bonne équipe, les joueurs ont su se faire mal ce soir. Ils ont eu l’impact physiquement qui leur a permis de revenir », notait un Jean-Michel Aulas aux anges. Gomis à la 44ème minute de jeu manquait même de faire le break, seul face à Jérémie Janot.

Anthony Réveillère : « On a fait les efforts ensemble »

Les Stéphanois sortaient des vestiaires avec une vraie envie et beaucoup plus d’engagement physique. Sonnés, ils tentaient d’égaliser devant leur public, mais la tête de Rivière sur un centre parfait de Payet passait à côté des buts de Lloris (53’). « Ils ont eu un excès de confiance en seconde mi-temps et nos bonnes intentions ont freiné leur jeu », analysait Pape Diakhaté. Les Rhodaniens répondaient par Bastos, qui, sur sa frappe, trouvait les deux poings de Jérémie Janot (60’).

La tension était grande, et un but pouvait être marqué du côté de l’OL comme de l’ASSE. « C’était un match sous pression, on sentait les joueurs concentrés. On a fait les efforts ensemble », témoignait Anthony Réveillère. Les hommes de Jean-Michel Aulas laissaient venir les Verts et ne procédaient plus qu’en contre-attaque. Une tactique payante, puisqu’à la 69ème minute de jeu, Bastos profitait d’une erreur de Bayal Sall (oui, encore lui...) pour s’emparer du ballon et tromper Jérémie Janot (3-1).

Lloris repousse les assaut verts

Lloris, excellent, anéantissait les espoirs stéphanois en réalisant un arrêt réflexe extraordinaire face à Laurent Battles (76’), puis en se plaçant de belle manière face à Sanogo, l’empêchant de cadrer son tir (83’). Deux occasions franches non converties par les hommes de Christophe Galtier. L’OL, quant à lui, n’allait pas se faire prier pour enfoncer définitivement les Verts. A la 91ème minute de jeu, Toulalan, excellent hier soir, glissait le ballon à Delgado, lequel centrait pour Briand qui marquait dans le but vide (4-1).

La revanche était parfaite et totale. De quoi rendre Claude Puel fier de son équipe : « Vu notre résultat au match aller, on a été plus tueur ce soir. On a su revenir dans le jeu après l’entame et marquer des buts. Ce soir, l’importance du derby et l’enjeu du championnat étaient deux bonnes raisons de gagner. C’était quelque chose de costaud à faire, mais les joueurs ont eu le caractère de le faire ». Beaucoup de bonheur, donc, mais l’heure n’est pas pour autant à l’auto-satisfaction. « Je raisonne à court terme, pour bonifier cette victoire il ne faudrait pas lâcher de points contre Nancy », avertit Yoann Gourcuff.

Une façon de remettre les pieds sur terre et de garder de la lucidité. Car le match contre Nancy la semaine prochaine mettra trois nouveaux points en jeu... que Lyon ne peut pas se permettre de laisser passer.

Publié le : dimanche 13 février 2011, par Mikhaël Defoly