Football / Lyon-Nancy (4-0)

L’OL fait forte impression !

Moins d’une semaine après l’historique victoire à Geoffroy-Guichard contre Saint-Étienne (4-1), l’OL a remis son habit de fête vendredi soir, en s’adjugeant contre Nancy sa plus large victoire de la saison (4-0). Avec un réalisme offensif de premier ordre, Lyon possède les arguments pour accrocher le Real Madrid.

Qu’on se le dise, cet OL-là est vraiment un amas de paradoxes. C’est en effet sans ses deux meilleurs joueurs, Lloris (malade) et Lisandro (blessé), que l’OL s’est imposé par la plus grande marge cette saison : 4 buts à 0 contre l’AS Nancy Lorraine. Malgré ce que l’on pouvait penser, Claude Puel n’alignait pas d’équipe bis contre les Lorrains, mais au contraire un milieu de terrain compact et créatif composé de Toulalan, Källström et Gourcuff. Devant, seul Bastos se retrouvait sur le banc, remplacé par Delgado et préservé pour la Ligue des Champions. Idem pour Diakhaté qui laissait donc sa place dans l’axe central défensif à Cris et Lovren.

Un meilleur Gourcuff, appliqué et décisif

La partie tournait rapidement en faveur des Gones malgré des premières minutes de flottement. Gourcuff voyait sa frappe au point de penalty détournée par un défenseur nancéien (10’). Puis, le Breton, sur la pente ascendante, frappait un corner dangereux et le ballon revenait sur Cris, lequel ne cadrait pas sa frappe (12’). Deux occasions franches dans le premier quart d’heure, Gerland avait droit à un match animé, porté par la vivacité des 22 acteurs.

Nancy manquait d’ouvrir le score à Gerland, mais Vahirua, sur un centre de Féret, soulevait trop sa reprise de volée qui passait au dessus de la transversale (19’). L’homme en forme de Lyon, Bafé Gomis, faisait des siennes ; d’abord passeur presque décisif pour Briand (qui ne cadrait pas, 32’), il servait Toulalan qui manquait lui aussi le cadre (33’). Puis, la partie allait prendre un premier tournant peu avant la mi-temps. Gomis jouait en pivot pour Toulalan, lequel trouvait Yoann Gourcuff dans la surface de réparation qui s’occupait de la finition, d’une reprise sans contrôle (1-0, 37’).

Le penalty nancéien, tournant du match

La fin de la première période était animée. Quand Vercoutre bousculait Hadji dans la surface de réparation, l’arbitre sifflait penalty. Nancy avait la possibilité de revenir à égalité contre le cours du jeu, et Hadji voulait se faire justice lui-même. Il tentait une Panenka que Vercoutre, au sol, parvenait à capter (45’).

Au retour des vestiaires, l’OL maintenait la pression sur les Lorrains. L’arbitre du match sifflait un coup franc indirect dans la surface de réparation. Le ballon, tiré une première fois par Gomis, rentrait dans les filets mais était refusé par Monsieur Thual pour anti jeu de Gourcuff. Le coup franc indirect, donné à retirer, ne donnait rien.

L’OL avait alors une maîtrise totale du match et Briand jouait de malchance en touchant le poteau nancéien sur une action individuelle (55’). Finalement, le soulagement allait venir du banc des remplaçants. Bastos, entré en jeu, centrait pour Pied qui trompait Grégorini d’une tête décroisée (2-0, 76’). Le jeune attaquant, tout juste entré sur la pelouse, lui aussi, inscrivait son troisième but cette saison avec l’OL. Vercoutre passait une soirée très tranquille, et les Nancéiens donnaient l’impression d’avoir abdiqué. A tel point que Miralem Pjanic, troisième entrant, profitait d’un excellent travail de Jimmy Briand pour tromper Grégorini de près (3-0, 86’).

Briand, un but d’anthologie

Et comme si les Lyonnais cherchaient à se faire pardonner leur championnat en dents de scie, ils inscrivait un quatrième but, et pas n’importe lequel ! Sur une action collective de plus d’une minute, Bastos centrait pour Briand qui réalisait, dans l’émerveillement général, un retourné acrobatique (ciseau) et plaçait le ballon sous la barre du gardien nancéien (4-0, 89’). Un but de toute beauté, qui n’est pas sans nous rappeler celui de Wayne Rooney inscrit récemment avec Manchester United contre Manchester City.

Malgré ce succès et deux derniers matchs aboutis, tant au niveau du score que du niveau de jeu et de la réussite, la banderole Puel Démission a encore été de sortie, hier soir à Gerland. Une nouvelle fois. Comme pour rappeler, comme le fait d’ailleurs le coach rhodanien, que l’OL joue constamment sur un fil. Et le match contre le Réal Madrid, ce mardi (20h45), pourrait bien faire chuter l’OL de son éphémère piédestal.

Publié le : samedi 19 février 2011, par Mikhaël Defoly