Les récents évènements à Bayonne, où un médecin urgentiste est soupçonné d’avoir empoisonné 4 malades en fin de vie, ont donné l’occasion à Nora Berra de s’exprimer au sujet de l’euthanasie.
Dans un communiqué, la secrétaire d’État à la santé dit comprendre que le fait de « maintenir vivant un individu devenu incapable d’assurer seul ses fonctions vitales apparaisse, aux yeux de certains, comme un acharnement absurde et indigne ». Elle rappelle toutefois que « la Loi Léonetti du 22 avril 2005 a rendu illégal l’acharnement thérapeutique, en donnant au médecin le droit d’interrompre ou de ne pas entreprendre des traitements jugés “inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le maintien artificiel de la vie” ».
A la place de l’euthanasie, la secrétaire d’Etat préconise le développement des soins palliatifs, destinés à soulager les souffrances des malades en phase terminale, et à accompagner leurs proches. Elle estime que « notre pays doit être capable de proposer à chaque patient en fin de vie. » C’est pourtant loin d’être le cas. Si la France bénéficie actuellement de 5900 places en soins palliatifs, soit presque 2000 de plus qu’en 2007, il en faudrait le double pour pouvoir répondre à la demande, selon les calculs du Conseil économique et social.
Publié le : mercredi 24 août 2011 (rédigé le : 30 avril 2024).