L’ensemble des 150 vols prévus mardi au départ de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry devraient décoller, selon la direction de l’aéroport, et ce malgré un cinquième jour consécutif de grève nationale des agents de sûreté aéroportuaire.
Les départs se dérouleront toutefois « en mode dégradé, avec retards et attente », grâce au renfort d’agents venus d’autres aéroports. Pour faciliter le rétablissement du trafic, le quatrième aéroport français (après Roissy, Orly et Nice), le plus touché par la grève ces derniers jours, demande aux voyageurs de renoncer aux « bagages hors format de type ski, surf, caddy de golf, poussettes imposantes » et de de « garder un minimum d’effets personnels en bagage à mains » pour « permettre une plus grande fluidité aux postes de contrôle et réduire au maximum le temps d’attente ».
Lundi soir, le gouvernement a nommé deux médiateurs pour tenter de trouver une issue à la grève des agents de sûreté qui perturbe depuis vendredi le trafic aérien. Les syndicats des entreprises de sûreté, qui emploient 10 000 salariés en France, réclament l’ouverture de négociations sur les conditions de travail et les salaires.
Le député communiste du Rhône André Gerin, solidaire avec les grévistes, dénonce dans un communiqué « le résultat d’une privatisation de la sécurité ». L’élu demande que « ces salariés retrouvent un statut de la fonction publique au même titre que les personnels navigants pour revaloriser leur métier. Il faut sortir de cette privatisation au rabais pour s’opposer à la déréglementation et au démantèlement du transport aérien. »
Publié le : mardi 20 décembre 2011 (rédigé le : 29 avril 2024).