Après le Front national, l’UMP a, elle aussi, fait faux bond aux organisateurs du débat sur les droits des homosexuels. « L’homosexualité et la transsexualité, dans leurs droits comme dans leurs revendications, sont des sujets de société et non pas des enjeux régionaux », écrit Françoise Grossetête, tête de liste régionale, dans un communiqué. Et de s’interroger : « La Région établie-t-elle un lien direct entre ses compétences et les droits homosexuels et transsexuels ? »
Le débat, organisé par sept associations lyonnaises, s’est alors résumé à une discussion entre gauches, du NPA au MoDem. Il est vrai que le tour des moyens de la Région dans ce domaine était vite fait : sensibilisation et prévention contre l’homophobie dans les lycées, soutien aux associations et politique vis-à-vis de ses propres salariés.
En guise de rattrapage, l’UMP « se propose de recevoir, au sortir des élections, une délégation représentative des associations pour échanger ensemble sur ces sujets de société qui nécessitent recul et réflexion. » Une réflexion que le parti sarkozyste n’a visiblement pas encore menée. Pour l’aider dans cette démarche, les associations comptent lui envoyer un « questionnaire pédagogique » sur ce que peut faire la Région dans ce domaine.
Publié le : mercredi 24 février 2010 (rédigé le : 23 avril 2024).