Cité de la gastronomie : l’opposition s’insurge

Six villes françaises se sont portées candidates pour accueillir la Cité de la gastronomie, un espace censé mettre en musique le repas gastronomique des Français, classé au Patrimoine immatériel de l’Unesco.

Dijon, Beaune, Tours, Versailles et Chevilly-Larue, associée à Rungis, se disputent le dossier aux côtés de Lyon. Consacrée autrefois capitale de la gastronomie par Curnonsky (1872-1956), la capitale des Gones souhaite dédier au projet une partie de l’Hôtel-Dieu, en cours de conversion en hôtel cinq étoiles. Un chantier estimé à 15 à 20 millions d’euros par Gérard Collomb.

Mais voilà, le maire semble avoir perdu foi en ce projet. Interrogé par l’opposition au dernier conseil municipal, il a déclaré qu’il n’a « pas trouvé un seul investisseur qui veuille mettre de l’argent dans cette Cité de la gastronomie, car ils pensent qu’il n’y aura pas de retombées suffisantes. »

Des propos qui ont suscité l’ire de l’opposition. « Quand on se lance dans une compétition, on se donne les moyens de gagner », s’écrie Emmanuel Hamelin (UMP) dans un communiqué. « Il aurait été utile de créer une grande mobilisation des Lyonnais sur cette candidature, par une communication adaptée. Si les Lyonnais avaient été associés à cette compétition, sur un thème qui leur est cher, les investisseurs seraient venus. »

Même son de cloche chez le conseiller communautaire centriste Marc Augoyard. « Je reste pantois face à votre manque de détermination sur un projet qui est important pour le développement et le rayonnement de notre métropole », écrit-il dans une lettre ouverte, citée par Lyon Capitale.

Les villes candidates ont jusqu’au 15 octobre pour peaufiner leurs dossiers.

Publié le : mardi 18 septembre 2012 (rédigé le : 25 avril 2024).