Cité de la gastronomie : Collomb n’aime pas la capitale

La Cité de la gastronomie a donné au maire de Lyon une nouvelle occasion de cultiver son anti-parisianisme. Après avoir récusé aux dernières législatives l’investiture accordée par l’état-major « parisien » de son parti à l’écologiste Philippe Meirieu, Gérard Collomb se prend désormais à son propre gouvernement.

Jugeant « scandaleuse » et « incompréhensible » la décision d’installer la Cité de la gastronomie à Dijon, Rungis et Tour mais pas à Lyon, le sénateur-maire a annoncé qu’il la ferait quand même. « On n’a jamais eu l’habitude d’avoir des mannes publiques et on fera comme par le passé entre Lyonnais », a-t-il clamé au cours du week-end.

Ce lundi, il a profité du passage à Lyon de la garde des sceaux Christine Taubira pour remettre une louche, se disant surpris « qu’on puisse porter à Paris des jugements définitifs sur nos projets, (des jugements) qui peuvent heurter les Lyonnais. » La ministre de la justice a préféré ignorer cette saillie et s’est appliquée à afficher une complicité de tous les instants avec son prédécesseur, l’ex-président du Conseil général Michel Mercier.