Kem One : 10 000 emplois menacés selon la CFDT

Le pôle vinylique de la société Arkema (ex-Atofina) n’a décidément pas fini de faire parler de lui. Le 2 juillet dernier, Arkema avait cédé cette activité, au terme d’un rude bras de fer avec les syndicats, au financier américain Gary Klesch, qui l’a rebaptisée Kem One.

Ce mardi 26 mars, Kem One s’est retrouvé devant le tribunal de commerce de Lyon demandant sa mise en redressement judiciaire. Les syndicats, qui pointent des « dégâts terribles », accusent l’ancien propriétaire d’avoir cédé le pôle sans se soucier de la viabilité du repreneur. « Arkéma a triché, menti, bafoué sa parole et trahi les salariés du pôle vinylique », clame la CGT dans un communiqué.

Alors qu’Arkema a versé 100 millions d’euros de trésorerie au groupe Klesch et pris à sa charge 470 millions d’euros de dettes pour aider à relancer l’activité, le tribunal s’interroge « sur la rapidité avec laquelle la situation financière s’est dégradée », selon son président Yves Chavent, cité par La Tribune.

La demande de redressement judiciaire concerne 6 des 22 usines cédées : Outre le siège de Gerland et l’usine de Saint-Fons, il s’agite des entités de Lavera, Berre, Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), Saint-Auban (Alpes-de-Hautes-Provence) et Balan (Ain). « La disparition de Kem One aurait un impact sur l’ensemble des plateformes chimiques et pétrochimiques de Lavera jusqu’à Carling, dans l’Est. Ce serait alors la suppression de 10.000 emplois directs et indirects », affirme Vicori Salvatore, coordinateur CFDT pour le groupe.

Le tribunal s’est donné 24 heures pour rendre sa décision.