Ouverture tardive : victoire provisoire les bars

C’est une véritable guerre des tranchées que se livrent la préfecture du Rhône livre et la fédération des discothèques. En cause, un arrêté préfectoral du 6 juillet 2010, autorisant les bars, y compris ceux « à ambiance musicale », à rester ouverts jusqu’à 4h du matin.

Criant à la concurrence déloyale, le Pink’s Club, un établissement gay du 1er arrondissement et le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), avaient fait annuler l’arrêté préfectoral par le Tribunal administratif, le 16 novembre dernier.

Filou, le préfet Jean-François Carenco en a pris un nouveau, quasi identique. Le texte remodelé impose simplement aux bars bénéficiant de l’ouverture tardive, de ne pas rouvrir avant 9h du matin. Ils respectent ainsi la même amplitude horaire que les boîtes qui, elles, peuvent ouvrir de 12h à 7h du matin.

Trouvant la ficelle un peu grosse, Pink’s Club et SNDLL ont saisi à nouveau le tribunal, mais cette fois-ci en référé, la procédure d’urgence, arguant de « graves conséquences financières » qui subiraient les boîtes depuis l’entrée en vigueur du premier arrêté.

Le juge des référés n’a toutefois pas trouvé l’affaire si urgente que ça et a rejeté la requête. En attendant un nouveau procès sur le fond dont le syndicat des discothèques menace la préfecture.

Par ailleurs, « une discussion sur le nouveau dispositif réglementaire va être engagée dans les prochaines semaines avec l’ensemble des organisations professionnelles concernées », indique la préfecture.

D’ici-là, les fêtards pourront continuer à se coucher tard.