Avec ses 3,5 m de large sur 3 m de long, l’appareil est une reconstruction fidèle du cockpit d’un Airbus 320. En pénétrant dans le simulateur, plongé dans la pénombre, on découvre une multitude de boutons dont on se demande bien à quoi ils servent. D’autant que 99% des commandes fonctionnent.
Si l’appareil n’est pas monté sur vérins, comme les simulateurs professionnels (8 à 10 millions d’euros/pièce), l’écran panoramique à 180 degrés permet de créer l’illusion. « L’œil et l’oreille interne sont faciles à tromper », explique Thomas Gasser, le fondateur d’AviaSim.
Fraîchement diplômé d’EM Lyon, le jeune créateur (26 ans), est un passionné d’aviation. « Être pilote a toujours été un rêve de gamin. Je n’ai pas pu devenir pilote professionnel à cause de ma vue, mais j’ai quand même passé mon brevet de pilote privé. »
Le centre de simulation représente un investissement de 150 000 euros, dont 120 000 euros pour le seul simulateur. « Nous sommes la seule entreprise de loisirs en Europe à proposer un Airbus 320 », souligne Thomas Gasser. Deux autres structures existent certes déjà à Paris et Strasbourg, mais utilisent des simulateurs Boeing 737 et 777.
« Ces avions ne se pilotent pas de la même manière », insiste le jeune patron. Contrairement aux Boeings, équipés d’un volant, l’Airbus se conduit avec une sorte de joystick.
Pour appréhender le fonctionnement de l’appareil, chaque séance de vol est précédée d’un briefing de 20 minutes. Puis, l’apprenti pilote s’installe dans le cockpit, l’un des cinq instructeurs professionnels (en uniforme) à ses côtés. Une main sur les manettes de gaz, l’autre sur les commandes et c’est parti.
24 000 aéroports sont enregistrés dans l’ordinateur de simulation, dont 40 en haute définition. Si un simple décollage et atterrissage donnent déjà assez de grain à moudre au novice, le client expérimenté peut pimenter son vol de quelques difficultés : panne de moteur, vent, neige, orage ou encore vol de nuit.
L’offre de base (99 euros) comprend 40 minutes dans le simulateur, de quoi découvrir deux aéroports différents. D’autres offres en solo ou duo sont disponibles, jusqu’au pack expert (249 euros) qui comprend 2 heures de vol.
A peine son premier centre lancé, Thomas Gasser voit déjà grand et souhaite installer l’enseigne en franchise, à raison d’une ouverture par an. « La première ville sera sans doute Toulouse, ville-mer d’Airbus », annonce-t-il.
Info : 2 rue lieutenant-colonel Girard, Lyon 7ème, www.aviasim.fr