Réuni mercredi dernier à la Maison des passages (Lyon 5ème), dans le cadre de leurs États généraux pour l’emploi et l’économie, Europe Écologie les Verts (EELV) entend prendre le contre-pied des propositions de l’UMP mais aussi du PS, toutes basées sur une progression du PIB. Une croissance qui tarde à se manifester, font-ils remarquer. « Cela fait près de 30 ans que la France ne parvient pas atteindre les 2,5% qu’elle prévoit quasiment chaque année », glisse l’économiste Pierre Larrouturou. « La croissance n’est plus la solution. »
Avec 1 200 000 chômeurs de plus en 2 ans et 60 % d’emploi précaire créé, le France traverse « une véritable crise sociale », selon les écologistes. Pour eux, la solution ce sont les emplois verts et non délocalisables, dans le développement des énergies renouvelables et des transports collectifs, l’artisanat, le commerce de proximité, l’isolation des bâtiments et l’agriculture bio. Ils veulent aussi reconvertir l’industrie automobile pour qu’elle fabrique des voitures électriques et même des autos qui roulent à l’énergie solaire. « C’est une nouvelle culture de l’emploi », souligne Michel Jouard, animateur rhodanien de l’association Entente des générations pour l’emploi et l’entreprise (EGEE).
Autre piste : la réduction du temps de travail et notamment la semaine de 32 heures, réparties sur 4 jours. Sans oublier la réinsertion des jeunes en décrochage scolaire et l’emploi des séniors. « L’objectif politique, c’est de réveiller l’ensemble de la gauche qui croit encore au retour de la croissance », explique Cyril Kretzschmar, conseiller régional délégué à la nouvelle économie. Avec en ligne de mire : les élections de 2012, mais pas que.