« C’était un mouvement espagnol, c’est devenu une mobilisation citoyenne et internationale », se félicite José Vincente, membre du comité de coordination à Lyon. L’objectif initial était de protester contre la crise sociale et la montée du chômage qui atteint désormais les 21%, le taux le plus élevé de l’Union européenne. « C’est un parti de gauche qui est au pouvoir, mais cela ne change pas grand chose pour les travailleurs », se désole José Vincente. Mais voilà, la crise sociale ne touche pas seulement l’Espagne et la grogne dépasse donc désormais les frontières ibériques.
A Lyon, ils étaient une trentaine, vendredi 20 mai, à manifester devant le consulat d’Espagne. Puis le lendemain, le collectif Democracia real ya ! s’est réuni avec près de 150 personnes sur le place des Terreaux. Ils ont poursuivi leur mobilisation le dimanche soir, et comptent à présent se retrouver quotidiennement place Bellecour, à partir du lundi 23 mai.
On ne peut s’empêcher d’y voir un petit côté révolution arabe. Et si José Vicente ne nie pas la comparaison. « Nos revendications pour améliorer la démocratie se rapprochent de celles des populations arabes », acquiesce-t-il. Rendez-vous donc place Bellecour.