« On voit arriver de plus en plus de travailleurs pauvres qui n’ont plus de quoi payer un loyer », raconte Baptiste Meneghin de la Coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale. « La situation se dégrade de jour en jour. » Et ces chiffres officiels ne serait que « la partie visible de l’iceberg », de nombreux sans-abris ayant renoncé à appeler le 115.
Ainsi la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) estime à entre 750 et 1000 le nombre de places d’hébergement d’urgence manquant dans le Rhône. « On sait pertinemment que l’État ne va pas construire de nouveaux centres, à cause des restrictions budgétaires », se désole Maryse Bastin, la vice-présidente de la fédération en Rhône-Alpes.
En face, le dispositif d’hébergement, mis en place par la préfecture peine à se mettre en marche. Seules 100 places sont actuellement ouvertes, au centre Saint-Irénée (Lyon 5ème), sur un total de 650 places promises par le préfet.