En Tunisie, où le suicide d’un jeune chômeur désespéré a mis le feu aux poudres, les évènements ont pris une tournure inattendue, le président Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, ayant quitté le pays. Quelques heures plus tôt, le gouvernement tunisien avait annoncé avoir décrété l’état d’urgence dans l’ensemble du pays avec un couvre-feu de 18h à 6h du matin, l’interdiction des rassemblements sur la voie publique et l’autorisation donnée à l’armée et à la police de tirer sur tout « suspect » refusant d’obéir aux ordres. En même temps, des milliers de touristes européens ont été rapatriés. Selon la Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH), 66 personnes ont été tuées depuis le début mi-décembre des émeutes, pour la plupart tombés sous les balles des policiers et soldats.
En Algérie, où les émeutes ont commencé le 5 janvier, 5 personnes ont été tuées, 800 blessées et un millier de manifestants arrêtés. Samedi dernier, le gouvernement a répondu dans l’urgence à la contestation par des mesures destinées à juguler la hausse des prix. 2 produits phare, le sucre et l’huile, ont vu leur coût fixé par l’État. Depuis, les manifestations ont baissé d’intensité un peu partout dans le pays.
Info : samedi 15 janvier à partir de 10h30. Départ de la Place Jules Ferry (en face de la gare des Brotteaux) jusqu’à la préfecture, en passant par les consulats d’Algérie (126 rue Vauban) et de Tunisie (14 avenue Foch).