« A Lyon, les nouveautés ne sont pas toujours accueillies comme il se doit », se lamente Philippe Florentin, copropriétaire de l’enseigne Zinc Zinc. Son restaurant, installé au deuxième étage du centre commercial, sert actuellement 120 couverts par jour pour une capacité de 200. « Notre chiffre d’affaires s’élève à 62% de notre potentiel », précise le patron.
A l’entendre, le pôle de loisirs ne manque pourtant pas d’atouts. « C’est ultra-sécurisé ici », affirme Philippe Florentin, « je n’ai pas le même sentiment rue de la République. » Et le patron de souligner : « ici, on voit beaucoup de jeunes femmes seules le soir. » Grâce notamment au parking de 1500 places (3,85 euros de 20h à 8h).
Malgré cela, la clientèle se fait rare le soir. « On a un problème de visibilité », analyse le patron du Zinc Zinc. « Beaucoup de personnes ne considèrent pas notre étage (le deuxième niveau, ndlr) comme un étage de circulation normale. »
Un relooking à 3 millions d’euros
C’est ce problème de visibilité que la direction du centre commercial compte prendre à bras le corps. « Nous allons créer une identité dans l’identité », résume Patrick Roux, directeur général de Saguez & Partners, l’agence mandatée pour relooker l’étage restaurants.
Une identité qui commence par un nom : les Terrasses. Un choix censé mettre en valeur l’un des atouts de l’espace : sa terrasse panoramique qui surplombe la darse et borde 9 des 18 restaurants. « Un lieu unique, à ciel ouvert, au-dessus de l’eau et face aux collines lyonnaises », s’émerveille Patrick Roux.
Rien ne sera laissé au hasard pour attirer le chaland : habillage des escalators, zones de repos, nouveau design des façades des restaurants... Un totem de 3 m de haut accueillera les visiteurs. En forme de couvert dressé en bouquet, il représente le nouveau logo des Terrasses. Non loin, un grand panneau permettra de consulter d’un seul coup d’œil les menus de l’ensemble des restaurants (photo).
Au total, le centre commercial aura investi 3 millions d’euros dans la revalorisation de ses restaurants. Le concept, déjà testé au centre commercial la Maquinista de Barcelone, sera lancé fin avril. Une soirée d’inauguration est d’ores et déjà prévue, ainsi que des soirées à thème à raison d’une par mois.
Reste un point noir : l’accès en transport en commun. Le tram T1 arrête toujours son service complet à 23h43 (0h23 pour une course limitée à Perrache). « Si on peut aller au-delà, ce sera mieux », commente Christophe Roszak, directeur des centres commerciaux France du groupe Unibail-Rodamco, propriétaire du pôle de loisirs. Son rêve : « un dernier départ après 1h ».